L'Autorité de Sûreté Nucléaire a révélé que des déchets metalliques présentant des traces de radioactivité ont été découverts au Port du Rhin. Ces déchets ne présenteraient pas de danger sanitaire. Mais l'ASN s'étonne de ne pas avoir été dûment informée.
Actualisé samedi 7 octobre :Les inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) se sont rendus à nouveau au Port du Rhin vendredi 6 octobre, accompagnés d’une équipe de la cellule mobile d’intervention radiologique des pompiers. Sur place, il s'agissait de confirmer les constats de terrain réalisés le 3 octobre, et de veiller à la mise en sécurité des déchets radioactifs et de la zone contaminée identifiés.
"La nature des déchets a été confirmée" a expliqué dans un communiqué Evangelia Petit, la responsable relations médias et affaires publiques
de l'Autorité de sûreté nucléaire. Vendredi, les inspecteurs ont identifié un échangeur de chaleur ancien, porteur d’une contamination radiologique d’origine naturelle résultant de l’utilisation industrielle passée de l’échangeur. Ils ont également constaté la présence d’autres déchets de petite taille. L’origine de ces déchets n’est pas connue. Ils ont été placés sous surveillance et vont être déplacés vers "une aire de stockage appropriée et sécurisée", souligne l'ASN puis ils seront pris en charge par L' Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).
La zone contaminée a également été mise en sécurité, a précisé l'ASN dans son communiqué. La terre localement contaminée par l’entreposage des déchets a été retirée et placée dans un conditionnement temporaire en vue de son élimination.
C'est grâce aux révélations d'un lanceur d'alerte que l'ASN, l'Autorité de Sûreté Nucléaire, a découvert la présence de déchets (pièces métalliques et tuyaux) contaminés au sein de l'entreprise de traitement de déchets métalliques Metalifer. Ces déchets en faible quantité - environ 1,5 mètre cube - ne présentent qu'une faible radioactivité, mais dont le niveau est suffisant pour justifier une déclaration obligatoire à l'administration. Ce qui n'a pas été fait, précise l'ASN.
Reportage de David Meneu et Thierry Sitter // Intervenant : Pierre Bois, Chef de la division de Strasbourg de l'ASN
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L'ASN tient à rassurer en précisant que ces déchets sont trop faiblement contaminés pour représenter un risque pour les salariés travaillant dans le secteur ou pour les riverains.
La direction de l'entreprise incriminée, Métalifer, a répondu sur ce dossier : elle évoque de la radioactoivité naturelle stockée dans des tuyaux issus de la géothermie profonde. Elle reconnaît malgré tout un manque d'information des services de la DREAL.