Elections européennes: la liste LREM en tête des votes à Strasbourg devant EELV et le RN

La liste de La République en marche/Modem est arrivée en tête à Strasbourg, plus grande ville d'Alsace et du Grand Est, dimanche 26 mai 2019 devant celle d'Europe Ecologie Les Verts. Le Rassemblement national arrive en troisième position. Le PS-Place Publique est quatrième.

Dimanche 26 mai, le taux de participation des Strasbourgeois aux européennes 2019 a été de 49,93 %. C’est 8% de plus qu’en 2014. Parmi les 34 listes concurrentes, c’est celle de La République en marche/Modem qui arrive en première position. La liste de Nathalie Loiseau (Renaissance) obtient 27,75% des bulletins exprimés. Elle devance Europe écologie les Verts, portée par Yannick Jadot, créditée de 20,68%. La liste du Rassemblement national (ex FN) menée par Jordan Bardella ("Prenez le pouvoir") arrive à la troisième place, elle a récolté 12,77% des bulletins exprimés. On retrouve en quatrième PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann qui rassemble 7,7 %. Viennent ensuite Les Républicains, 7,29 %
et la France insoumise, 6,89 %.

Au niveau national, la participation a été de 51,30%. Le RN remporte les élections devant LREM/Modem et EELV selon les dernièrs résultats.

La joie de Fabienne Keller, 7e sur la liste LREM, assurée d'être élue eurodéputée

 

Réaction de Robert Hermann, président de l’Eurométropole de Strasbourg

"Je me réjouis d’une plus grande participation de nos concitoyens aux élections européennes. Je constate cependant que celle-ci a bénéficié à l’extrême droite ou aux minorités europhobes. Au Parlement européen les deux blocs classiques, de droite et social-démocrate, continueront cependant à structurer les rapports de force politique. En France et en Europe il faut noter en particulier la percée notable des Verts.

Le délitement politique entamé dans notre pays à l’arrivée d’Emmanuel Macron se poursuit et touche déjà le parti présidentiel. C’est un échec pour le président de la République qui s’était impliqué comme jamais un président en exercice ne l’avait fait dans une élection intermédiaire. 

Les sociaux-démocrates, auxquels j’appartiens, font ce soir un résultat modeste, mais résistent. Cela démontre, s’il en était besoin, que le rassemblement est nécessaire pour constituer une alternative crédible au duel entre libéraux et nationalistes.

Enfin, il est difficile de tirer d’un scrutin européen une analyse locale, si ce n’est pour féliciter Fabienne Keller, opposante historique à Roland Ries et Catherine Trautmann et candidate sur la liste En Marche, pour son élection au Parlement européen, alors qu’elle avait été battue aux précédentes élections… délitement disais-je." 

La réaction de Roland Ries, maire de Strasbourg


"Il est bon de revenir un peu à froid sur le résultat de ces élections européennes, tant à Strasbourg que sur l’ensemble de l’Europe. Alors que l’on craignait une très forte montée en puissance des populismes de droite comme de gauche, force est de constater que le parlement européen, fruit de la représentation de l’ensemble des pays membres, demeure très europhile. Ainsi, la seule addition des élus du PPE, des sociaux-démocrates, des libéraux et des écologistes, représente 506 sièges sur les 751 du Parlement. Les rééquilibrages à l’intérieur de cet ensemble peuvent donner suite à de nouveaux rapprochements dans la gouvernance démocratique de l’Europe, et restimuler le projet européen."

"Sur le plan national, la première bonne nouvelle de ce scrutin est naturellement la mobilisation de l’électorat. C’est un soubresaut inattendu, qui profite là aussi aux listes europhiles, même si le score du rassemblement national, certes un peu plus faible qu’en 2014, demeure une réelle source d’inquiétude."

"Enfin, j’ai aussi regardé de près les résultats strasbourgeois. L’histoire a montré que l’on ne pouvait comparer le scrutin européen à un scrutin local. Mais je note avec satisfaction que la simple addition des quatre listes portant les couleurs des quatre groupes de la majorité municipale, socialiste, en marche, écologiste et génération, dépasse les 60% de votes exprimés. Nous y voyons donc une certaine reconnaissance, ainsi qu’un présage optimiste pour l’avenir."

Rappel des résultats en 2014

Lors des précédentes élections européennes, le taux de participation était de 41,79 % à Strasbourg. La liste de gauche conduite par Edouard Martin ("Choisir notre Europe") était arrivée en tête avec 23,35%. Elle devançait la liste UMP de Nadine Morano, 19,2 % ("Pour la France agir en Europe") et celle du FN menée par Florian Philippot ("Non à Bruxelle, oui à la France"), 14,64 %.

En 2014, les listes n'étaient pas nationales, le découpage en huit circonscriptions régionales était en vigueur depuis quinze ans. L'Alsace faisait partie de la 3e circoncription, celle de l'Est, composée à l'époque de cinq régions: Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Lorraine.
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