Après la mort de Cherif Chekatt abattu jeudi soir à Strasbourg, l'enquête se poursuit. Deux personnes supplémentaires sont en garde à vue depuis la nuit de jeudi à vendredi. Quatre membres de la famille Chekatt et trois personnes de l'entourage du terroriste présumé.
Après la mort de Cherif Chekatt, jeudi soir. Sept personnes sont en garde à vue, et une enquête toujours en cours. Deux personnes supplémentaires ont été placées en garde à vue dans la nuit de jeudi à vendredi. Une autre personne de l'entourage de Cherif Chekatt avait déjà été placée en garde à vue jeudi matin, quatre membres de sa famille étaient elles interpellées dès mardi soir.
Parmi elles, les parents de Cherif, son père et sa mère, et deux de ses frères. Interpellés mardi soir, leur garde à vue a été prolongée et est susceptible de durer jusqu'à samedi matin. Un autre frère, Sami Chekatt, 34 ans, a été interpellé en Algérie, selon une information du Parisien. Fiché S, ce dernier fait toujours l'objet d'un mandat de recherche pour association de malfaiteurs terroriste en France. Sami Chekatt, décrit comme particulièrement radicalisé, avait par contre quitté la France dès septembre, bien avant le passage à l'acte de son frère. Enfin, les deux sœurs Chekatt ont été entendues à Paris, mais elles n'ont pas été interpellées.
Traquer d'éventuels complices et soutiens
Concernant les membres de l'entourage, la première personne placée en garde à vue dès jeudi matin serait un ami d'enfance. Cet ami est soupçonné de l'avoir hébergé la veille de son passage à l'acte. De source judiciaire, les deux dernières gardes à vue concernent un couple, de l'entourage proche de Cherif. Les interpellations d'un homme et d'une femme sont intervenues simultanément suite à la fusillade de jeudi soir.Les chefs d'accusation d'association de malfaiteurs terroristes criminels, d'assassinat et de tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste ont été étendus jeudi soir à la qualification de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
L'enquête se concentre désormais sur l'entourage de Cherif Chekatt afin "d'identifier d'éventuels complices ou coauteurs susceptibles de l'avoir aidé dans les préparatifs de son passage à l'acte," a confié Rémy Heitz, procureur de la République de Paris lors d'une conférence de presse au tribunal de grande instance de Strasbourg ce vendredi. "Les enquêteurs s'attachent aussi à reconstituer les 48 heures qui viennent de s'écouler, afin notamment de voir s'il a pu bénéficier de soutiens dans sa fuite."
Le parquet précise que le numéro spécial 197, mis en place lors de l'appel de témoin, a reçu plus de 800 appels, contribuant grandement à l'aboutissement de la chasse à l'homme, puisque ce sont des signalements qui ont permis de situer le fugitif.