Les éditions 2024 et 2025 de la traditionnelle Foire Saint-Jean de Strasbourg devaient se tenir à Hautepierre. C'est en tout cas ce qu'avait annoncé la Ville, mais cette décision fait l'unanimité contre elle. La solution qui se profile serait de disperser les manèges sur plusieurs sites.
La foire Saint-Jean à Hautepierre ? C'est non pour les clubs sportifs de la Plaine des Jeux qui craignent les perturbations. C'est non pour les riverains qui redoutent le bruit. Et c'est surtout non pour les forains qui trouvent le site excentré et pas très valorisant. Face à ce front du refus, la recherche d'une autre solution devenait nécessaire.
Le site historique du Wacken n'est plus adapté. Le quartier se transforme, avec de nouvelles constructions, et le déménagement est acté. Dans un communiqué, la Ville de Strasbourg affirme avoir toujours privilégié la concertation. Ainsi, un terrain de neuf hectares Plaine des Bouchers devrait accueillir les forains d'ici à deux ou trois ans, le temps de réaliser des travaux d'aménagement, mais dans l'intervalle, difficile de trouver une solution.
Invité dans le journal Ici 19/20 sur France 3 Alsace jeudi 22 février, Pierre Ozenne, adjoint au maire de Strasbourg en charge des marchés et des foires, revient sur le choix de la ville concernant Hautepierre : "Le site avait l'avantage d'être à proximité du tramway, d'un parking de 3 500 places, et surtout d'avoir du foncier pour pouvoir accueillir les cinq hectares nécessaires pour les forains."
Un format "nécessairement réduit"
Ce choix ayant été rejeté, Pierre Ozenne affirme qu'il n'y a pas d'alternative pour une foire d'un seul tenant. D'où l'idée du "multisites", les manèges dispersés sur plusieurs sites. C'est donc sur cette base que le dialogue avec les forains devra se poursuivre, en leur proposant différents espaces de la ville. La Ville dit rester "à l’écoute des forains strasbourgeois pour étudier avec eux les dispositions qui leur permettent de poursuivre cet été une activité festive sous un format multisites nécessairement réduit."
En cas de refus, c'est l'existence même de l'édition 2024 qui serait menacée "Aujourd'hui, nous sommes arrivés au bout de l'exercice pour trouver cinq hectares, l'équivalent de cinq terrains de football en pleine ville" dit Pierre Ozenne, laissant entendre que cette ultime proposition serait à prendre ou à laisser, définitivement.