La guerre des cliniques se poursuit à Strasbourg

Depuis l'ouverture de Rhéna il y a un an, le climat est devenu très tendu dans le milieu des cliniques strasbourgeoises. Différents conflits sont en cours, et c'est loin d'être terminé...

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Rhéna a depuis ses origines suscité la polémique. Cette structure privée, née du regroupement des trois anciennes cliniques (Adassa, Sainte-Odile et Diaconat), avait bénéficié de subventions publiques pour sa construction. Après un premier bâtiment puis une maison médicale, elle s'étend encore, avec les travaux du futur institut de cardiologie de Strasbourg est en cours. Onze médecins qui travaillent jusqu'à présent à la clinique de l'Orangerie devraient y exercer l'an prochain. 

Mais la direction de la clinique de l'Orangerie n'apprécie pas du tout ces départs. Cette structure, qui appartient au puissant groupe Elsan, a déjà perdu des médecins de la chirurgie de l'épaule et de la sénologie au profit de Rhéna. Mais cette fois, cela ne passe pas. Elsan a engagé 18 procédures judiciaires contre la clinique implantée dans le quartier du port du Rhin.
Les cardiologues de l'Orangerie expliquent qu'ils cherchent depuis longtemps des locaux plus vastes et mieux équipés, ce que leur propose Rhéna. Mais leur avenir reste flou puisque le tribunal administratif a annulé en janvier leur transfert. Rhéna indique que la venue de ces cardiologues est essentielle pour sa survie financière. Elle a investi environ 24 millions d'euros pour les accueillir.

Jouant l'apaisement et cherchant à trouver une solution, le nouveau directeur de l'Agence régionale de santé demande que l'activité cardiologie soit partagée entre les deux sites. Mais l'hôpital public s'est alors manifesté pour expliquer que l'offre de soins serait déséquilibrée. Et l'ARS se retrouve du coup attaquée de toute part...


De son côté, Rhéna a sollicité et obtenu l'appui des élus strasbourgeois. Roland Ries maire (PS) de Strasbourg et Robert Herrmann, président de l'Eurométropole, sont venus la semaine dernière apporter leur soutien au personnel, après avoir obtenu audience auprès de la ministre de la Santé.

Pour compliquer encore un peu plus cette affaire, un autre conflit oppose également Rhéna au Groupe Hospitalier Saint Vincent, propriétaire de la maternité Sainte Anne dans le quartier de la Robertsau. Une dizaine de gynécologues de l'ancienne clinique Adassa a préféré rejoindre Saine-Anne plutôt que Rhéna. Cette dernière a assigné ces médecins et la maternité... 
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