Ils ont changé de vie - Ma nouvelle vie d'apicultrice à Strasbourg, au Neuhof

A la ferme apicole du quartier strasbourgeois du Neuhof, Claudia Wetterhold fait ses premiers pas d'apicultrice. Elle a décidé de changer de métier, et donc de vie, il y a un an. Elle a rendu son tablier d'éducatrice spécialisée pour la vareuse, la combinaison d'éleveuse d'abeilles. 
 

Il y a encore un an, Claudia Wetterhold, 45 ans, était encore éducatrice spécialisée auprès de jeunes enfants et ne connaissait pas grand chose aux abeilles. C'est plutôt son mari,  Jean Schivy, gérant de la ferme apicole du Neuhof, (page Facebook) fraîchement épousé, qui est tombé dans les ruches, tout petit. Mais elle l'a vu faire pendant dix ans. Et elle a une très bonne mémoire, des facilités pour retenir de nouveaux gestes, même techniques. Alors il y a un an, elle a sauté le pas. 
 


Quel a été le déclic pour Claudia? 

"Jusqu'en novembre 2017, ma vie professionnelle [éducatrice spécialisée auprès des jeunes enfants, ndlr] se déroulait en Moselle et mon mari travaillait en Alsace. Je passais ma vie dans les déplacements, nous vivions en décalé. Entre mon époux et nos enfants, on ne se voyait plus. Il a fallu prendre une décision, car l'équilibre familial était menacé." Depuis, elle se lève aux aurores pour tenir son stand au marché des producteurs.
 
Pour l'installation, qui dure tout de même une heure, et le démontage, Jean, son mari, vient lui prêter main forte. L'après-midi ils se retrouvent à la ferme pour divers travaux. En hiver, l'activité des apiculteurs est réduite. Les abeilles hibernent. Eux en profitent pour faire des réparations de ruches ou des préparations pour la nouvelle saison. 


Des gestes et techniques à apprendre 

"Ici, ce sont des cadres qu'on met dans des hausses [les caisses en bois qui accueillent les rayons que les abeilles remplissent de miel, ndlr]. On met la cire sur un cadre, parcouru par un fil de fer. On le chauffe avec un fer à souder pour que la cire adhère au fil pour que ça tienne. Dès qu'on voit apparaître les fils, c'est que c'est bon. Donc la feuille ne bougera plus."
  

"Je suis en cours d'apprentissage, mais j'ai la chance d'avoir une bonne mémoire et d'enregistrer facilement ce que je vois faire. En plus mon mari est très bon pédagogue. Il a beaucoup de connaissances et comme c'est mon conjoint, je n'hésite pas à lui poser des questions. Ça me permet d'apprendre vite." 
 Le miel doit décanter avant d'être mis en pot. 

En parallèle, le couple propose aussi des miels récoltés au pied des Pyrénées par un apiculteur espagnol , comme le thym, l'eucalyptus, le mûrier, lavande ou romarin entre autres.


Les objectifs de Claudia ?

"Faire prospérer l'entreprise et retrouver une qualité de vie. A moyen terme, être capable d'élever des reines pour faire de nouvelles ruches. C'est très technique et exigeant d'élever des reines." Claudia et son mari ont crée une petite boutique à la ferme, avec des produits dérivés de leur miel. Certains sont fabriqués par des artisans, comme le nougat ou le savon, mais avec leurs récoltes de miel.
 
 

Qui sont les clients amateurs de miel ?

"Des gens du quartier, de la ville, des touristes, des gens de la région. On a toutes les tranches d'âge, qui prennent soin de leur nourriture, qui reviennent vers une nourriture sûre et sans rajout, et veulent éviter la pâte à tartiner."
  

Une aventure pour le couple

Jean Schivy, apiculteur professionnel depuis dix ans, est aux côtés de son épouse qui s'est lancé ce défi de changer de métier, il y a un an. "On prend quand-même un risque en quittant un emploi, mais il faut oser franchir le pas". 
 


Un conseil pour ceux qui voudraient changer de métier ?

"Bien réfléchir. Bien se préparer et avoir du courage. Et se lancer !"
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