L'aéroport de Strasbourg-Entzheim fermera pendant un mois, du 14 mars au 14 avril 2023, en raison de travaux sur sa piste. Les compagnies devront déterminer elles-mêmes où elle feront atterrir et décoller leurs avions pendant cette période.
Du 14 mars au 14 avril 2023, il n'y aura aucun vol à l'aéroport de Strasbourg-Entzheim. La piste a besoin d'être refaite, elle qui n'a pas été rénovée depuis 2000. L'aéroport indique qu'il n'a pas prévu de solution particulière concernant la délocalisation des vols.
Une piste dure en moyenne entre douze et quinze ans : "La nôtre est la même depuis maintenant 22 ans, explique Renaud Paubelle, président du directoire de l'aéroport strasbourgeois. Donc nous l'avons bien entretenue, mais là, nous n'avons plus le choix."
Ainsi, les travaux de réfection débuteront le 13 mars 2023 après le dernier vol, et l'activité de l'aéroport reprendra le 15 avril, à 6h du matin. Un calendrier réfléchi depuis deux ans : "Cela correspond à un moment de l'année où l'activité est plus calme. On se situera entre deux périodes de vacances scolaires et deux sessions parlementaires. Aussi, on ne voulait pas faire ça en plein hiver."
Certaines iront à Baden-Baden, d'autres à Bâle-Mulhouse.
Renaud PaubellePrésident du directoire de l'aéroport de Strasbourg-Entzheim
La dernière fois que le lieu avait dû fermer, c'était en juillet 2000. À l'époque, les vols avaient été détournés à Lahr, en Allemagne. Mais pas cette fois-ci : "C'est une piste qui a été envisagée, mais nous ne l'avons pas retenue. L'aéroport n'est pas assez équipé en termes de sûreté pour le contrôle des bagages. Cela signifierait que nous déplacions tout notre système de sécurité rien que pour un mois."
Ce sera donc aux 17 compagnies régulières qui empruntent l'aéroport d'Entzheim de choisir ce qu'elles feront de leurs vols : "Certaines iront à Baden-Baden, d'autres à Bâle-Mulhouse", ajoute le président du directoire.
Concernant les usagers privés, "ce sera à eux de trouver un aéroport de repli", poursuit Renaud Paubelle. "Ils sont en tout cas prévenus, comme les écoles de pilotage et les aéroclubs, qui en profiteront pour effectuer des opérations de maintenance."
Certains salariés de l'aéroport effectueront les travaux : "Les autres seront en vacances, en formation, ou en activité partielle. Ce n'est pas parce qu'on n'accueille pas d'avion qu'il ne se passe rien", fait remarquer Renaud Paubelle.
Ce dernier indique que cet arrêt de l'activité représente un millier de vols réguliers qui ne passeront pas par l'aéroport. Le manque à gagner tournerait autour du million d'euros.
