VIDÉO. Installation d'un cirque et ses animaux sauvages : "on reçoit des menaces et des intimidations"

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Un tigre du cirque franco-belge Muller, dans une cage installée sur le parking d'un magasin de sport à Strasbourg.
Un cirque s'installe avec ses animaux en cage, sur le parking d'un magasin. ©France Télévisions

L'installation d'un cirque sur le parking du magasin Intersport, quartier Hautepierre à Strasbourg, créé la polémique. L'association One voice dénonce la présence d'animaux sauvages en cage. Le directeur du magasin Intersport estime avoir été trompé et se dit menacé.

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Les cages des lions et des tigres sont posées, depuis lundi 11 septembre, à quelques mètres de l'entrée du magasin Intersport, quartier Hautepierre à Strasbourg. L'installation du cirque franco-belge Muller sur le parking de l'enseigne de sport relance la polémique sur le bien-être animal, avant l'entrée en vigueur de la loi sur l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques, prévue en 2028. 

"Nous sommes face à des animaux en souffrance et encore une fois, ce sont des animaux d'espèces protégées. Le tigre est un symbole des animaux qui sont en train de disparaître dans la nature. On sait à quel point ces spectacles ont une mauvaise influence sur les enfants", estime Muriel Arnal, la présidente de l'association One voice.

Face aux accusations, le propriétaire du cirque se défend de toutes maltraitances. Sa famille travaille avec des fauves depuis sept générations. "On respecte le bien-être animal. Il faut qu'on nous donne des beaux emplacements, comme ça, on peut monter nos cages et nos tentes, comme nous le demande le règlement du 18 mars 2011. Nous avons des contrôles vétérinaires dans chaque département où on passe. Nous n'avons rien à craindre. Ce ne sont pas des associations qui vont dire cet animal va bien ou pas bien. Il y a des services compétents", dit Serge Muller.

Il nous a dit qu'il allait tout brûler sur notre parking.

Alexandre Polge, directeur du magasin Intersport Strasbourg Hautepierre

Le responsable du magasin confie à Marie Heidmann et Valérie Ruizsuri avoir été berné. Selon lui, il y a quelques semaines, les gérants du cirque lui auraient proposé, par téléphone, un spectacle de clown. Sans parler de fauves, de chapiteau, ni de camions et surtout aucun accord n'aurait été signé.

"On n'arrive plus à assurer pleinement la sécurité de notre magasin, à cause du cirque qui utilise les bornes incendies, qui se gare parfois devant nos issues de secours. On reçoit des menaces et des intimidations de la part du responsable du cirque. Il n'arrête pas de nous menacer. Dès le départ, quand ils ont commencé à s'installer et qu'on a dit qu'on allait prévenir la police, il nous a dit qu'il allait tout brûler sur notre parking", raconte Alexandre Polge, le directeur du magasin Intersport Strasbourg Hautepierre.

La ville cherche des solutions

De son côté, la ville de Strasbourg affirme tout mettre en œuvre pour faire partir ce cirque au plus vite. "Il y a une volonté politique qui effectivement n'a pas les leviers techniques administratifs nécessaires, mais derrière ça, nous activons l'ensemble de nos leviers. Il y a déjà eu la verbalisation sur les véhicules, il y a eu la verbalisation sur la dégradation des biens publics au niveau de l'affichage sauvage, on se pose des questions sur la capacité d'accueil du chapiteau et sa sécurité technique", explique aussi Guillaume Libsig, adjoint au maire en charge des animations urbaines.

Le bras de fer risque de se durcir. Le cirque franco-belge entend bien rester jusqu'au 24 septembre, pour ensuite trouver un autre emplacement, toujours à Strasbourg.

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