Kwit, l'appli pour arrêter de fumer la plus téléchargée de France est née à Strasbourg

Le tabac, c'est tabou, mais on n'en vient pas tous à bout. Alors pour aider les fumeurs, plusieurs applications sur smartphone existent. La plus téléchargée en France est née à Strasbourg en 2012. Son mode ludique a déjà séduit plus d'un million d'utilisateurs à travers le monde.

C'est l'appli la plus téléchargée en France par les fumeurs qui en ont assez de l'être: elle se nomme "Kwit". Une vraie réussite pour ce développeur strasbourgeois, Geoffrey Kretz, 41 ans, ex-fumeur et désormais heureux entrepreneur, à la tête d'une start-up qui emploie huit personnes.

En 2012, Geoffrey veut lâcher la cigarette, il cherche une appli pour smartphones, mais ne trouve pas son bonheur. Alors, "les soirs et les week-ends" quand son travail d'alors - ingénieur - lui en laisse le temps, il crée et développe Kwit, qui se veut moins austère et surtout moins culpabilisatrice que ses concurrentes.
 

1,1 million de téléchargements

Plus l'arrêt est long, plus l'utilisateur débloque des "réussites". Si l'ex-fumeur est au bord de craquer, il lui suffit d'agiter son téléphone pour voir une "astuce" s'afficher l'encourageant à poursuivre son sevrage. Et ça marche. "Certains curieux ont installé l'app juste pour voir, sans vraiment avoir l'intention d'arrêter et ils ont vraiment arrêté", explique Geoffrey Kretz.
  
Résultat, l'appli gratuite cartonne. Avec plus de 1,1 million de téléchargements. Disponible sur l'Appstore ou sur Android, elle est traduite en 13 langues, connaît un gros succès aux Pays-Bas et en Italie (les deux pays qui - après la France - ont le plus téléchargé l'application). On la trouve aussi en turc, japonais, coréen ou chinois. A San Francisco, elle a été offerte à 13.000 étudiants et employés d'une université. Une initiative soutenue financièrement par l'institut national américain contre le cancer. A Pittsburgh, Kwit sert à des études cliniques et statistiques...

Impossible de savoir combien d'Alsaciens l'ont déjà utilisé car Geoffrey, installé à Strasbourg, n'a pas souhaité développé de géolocalisation. Son but n'est ni de recueillir des données sur les utilisateurs ni de se payer sur le fumeur. Même si une version payante existe (de 0,96 centime à 1,38 euro par semaine, selon la durée) avec plus d'infos, plus de messages de motivation et un accès illimité à son journal personnalisé.

Le modèle économique idéal pour Geoffrey serait de s'associer à des laboratoires pharmaceutiques ou des assurances privées. "Notre seule ambition, c'est que les gens aillent mieux". Et dans tous les domaines. Dans la tête de Geoffrey fourmille encore des tonnes d'idées d'appli contre les addictions, l'alcool, les opiacés, mais aussi des applis pour lutter contre certains troubles du comportement, "comme l'anorexie, les troubles du sommeil ou l'anxiété".  

 
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