Un accord a été trouvé cette semaine entre l'intersyndicale et la direction de l'équipementier automobile Novares à Ostwald. Les 122 salariés de l'usine qui doit fermer en 2025, vont obtenir de meilleures conditions de licenciement. Le travail a repris ce jeudi matin après 10 jours de grève.
"100% des salariés étaient pour reprendre le travail. Novares va bien fermer, mais les gens vont pouvoir partir avec des mesures dignes, à la hauteur de leur engagement et de leur investissement pendant touts ces années". Contactée ce jeudi 5 décembre, Isabelle Weber, la déléguée syndicale CFTC semblait soulagée ce jeudi matin, alors que le travail vient de reprendre sur le site.
Après dix jours de grève et trois réunions, syndicats et direction sont sur le point de signer. En attendant, plusieurs avancées ont été actées. Une permanence avec un psychologue fonctionne déjà depuis cette semaine au sein de l'entreprise et la mise en place d'un cabinet de reclassement sur le site d'Ostwald aura lieu avant le début des congés de fin d'année.
Lors de la dernière réunion du 3 décembre, l'intersyndicale a aussi obtenu le versement d'indemnités supralégales de 2 200 euros par années d'ancienneté au moment du départ. Mais aussi la possibilité d'un congé de reclassement pendant douze mois, rémunéré à hauteur de 80% du salaire brut. D’autres propositions comme la mise à disposition d'un budget de formation de 10 000 €, ou 15 000 € pour la création d'une entreprise ont été obtenues pour les futurs salariés licenciés.
122 salariés travaillent dans l'usine alsacienne
Isabelle Weber confirme que "les premiers départs auront lieu début mars", même si "la date de fermeture du site n'est pas encore connue". La syndicaliste a indiqué que des presses avaient déjà été transférées à Sainte-Marguerite, autre usine du groupe basée dans les Vosges. Malgré tout, "100% des gens étaient pour la reprise du travail ce matin", confirme Isabelle Weber.
Novares à Ostwald est l'un des cinq sites de production en France de cet équipementier automobile spécialisé dans la fabrication de garnitures de coffres et de portes de voitures. Avec la crise de l'automobile, son principal client, Stellantis, a fortement diminué ses commandes et l'entreprise n'est pas parvenue à trouver d'autres clients. La décision de fermer le site alsacien a été annoncée le 9 septembre 2024.