"Les vélos épaves occupent la moitié des arceaux de Strasbourg" : quelles sont les solutions pour s'en débarrasser

Avec la hausse du nombre d’usagers de la bicyclette, la problématique des vélos épaves abandonnés pèse de plus en plus lourd à Strasbourg. S’ils sont signalés, ils peuvent pourtant avoir une seconde vie.

Rouillés, abandonnés, sans selle, sans pneus, les vélos épaves pullulent dans les rues de Strasbourg (Bas-Rhin). Et c’est place de la Gare que l’on prend la mesure du phénomène : on n’y compte plus les cadres désossés qui gisent aux arceaux. "Cela prend beaucoup de places pour ceux qui viennent à vélo, constate un cycliste qui cherche justement à attacher son deux-roues. Ce serait bien si la mairie pouvait faire quelque chose."

La municipalité dit déjà s’emparer du problème : ses services retireraient 8 à 900 vélos chaque année dans les rues de la capitale alsacienne. Et elle peut s’appuyer sur l’association Cadr’67 pour lui signaler les cycles à retirer. "Quand nos bénévoles trouvent un vélo ventouse, ils le prennent en photo, indiquent sur une fiche ce qui ne fonctionne pas dessus, apposent un autocollant "vélo épave" avec la date, détaille son directeur, Fabien Masson. Nous envoyons ensuite directement ces informations au service propreté de la ville qui se charge du ramassage".

300 vélos hors service sont ainsi signalés chaque année par les bénévoles de l'association, qui estime que ces épaves occupent 50% des arceaux disponibles à Strasbourg. Chaque habitant de l'Eurométropole peut également signaler un engin repéré, directement sur le site de l'agglomération (cliquez ici pour y accéder). 

C’est parfois faute de solution que certains vélos sont ainsi abandonnés, après des vols de pièces comme les roues ou la selle, les rendant inutilisables. Certaines associations, comme Emmaüs ou l’atelier d’auto-entretien Vélo Station, peuvent pourtant les récupérer. "Quel que soit l’état du vélo, soit on peut le faire renaître de ses cendres, soit il y a toujours des pièces qu’on peut récupérer pour les mettre sur d’autres, constate la présidente Isabelle Gillot. D’autant plus qu’il nous arrive ainsi parfois de récupérer d’anciennes pièces qu’on ne trouve plus dans le commerce." 

Pour l'instant, 90% des cycles qui lui sont rapportés proviennent de syndics, aux caves d’immeubles surchargées par des deux-roues fantômes. Mais tous les usagers sont invités à faire la démarche. Des actions de repérage par quartiers pourraient par ailleurs bientôt également être lancées pour accélérer l'enlèvement de ces vélos devenus déchets abandonnés.

 

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