Dans une tribune du "Parisien" en date du dimanche 8 juillet, le maire socialiste de Strasbourg Roland Ries a pris position pour la légalisation du cannabis thérapeutique. Par rapports à ses voisins, la France serait "à la traîne" sur ce sujet.
Voilà une prise de position pour le moins inattendue. Dans une tribune publiée dans le Parisien du dimanche 8 juillet, Roland Ries, le maire de Strasbourg, a pris position pour l’usage du cannabis dans un but médical. Son adjoint à la santé, Alexandre Feltz, à qui on doit l’interdiction de la cigarette dans les parcs strasbourgeois, a également apposé sa signature.
Parmi les autres signataires, on retrouve une poignée d’élu(e)s, notamment le maire de Grenoble, Eric Piolet (Europe Écologie Les Verts), la députée de la Manche Sonia Krimi (La République en Marche), et le sénateur du Val-d’Oise Rachid Temal (Parti socialiste). Rappelant l’existence de "300.000 patients français qui pourraient apaiser leur souffrance autrement", les signataires soulignent l’efficacité du cannabis pour apaiser les douleurs, ou mieux supporter les scléroses en plaques et les chimiothérapies. Il ne s'agit pas d'autoriser tout le monde à fumer du matin au soir, mais de permettre la prescription de joints à fumer en quantité limitée et la délivrance de médicaments contenant les principes actifs du cannabis. Un sondage indique que 82% des personnes interrogées seraient favorables à la légalisation du cannabis thérapeutique, et 62% ajoutent qu’il devrait être remboursé par la Sécurité sociale. Une trentaine de pays et territoires a déjà franchi le pas. Pressant la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, "d’aller plus vite" dans ses réflexions, les signataires font aussi preuve de pragmatisme, prétendant que cette légalisation créerait des emplois et pourrait faire l’objet de taxes.