Après avoir tenté de bloquer le Palais universitaire de Strasbourg le 22 mars, les étudiants strasbourgeois se sont retrouvés ce mercredi à midi pour une nouvelle assemblée générale et décider de la suite à donner à leur mouvement.
La salle 19 est devenue depuis trois jours leur quartier général. Elle a été mise à la disposition des étudiants mobilisés par l'administration. Plus de 200 étudiants s'y sont retrouvés ce mercredi à midi pour débattre et se mettre d'accord sur leurs revendications. On est encore loin des fortes mobilisations à la faculté de Montpellier qui rassemblent plus de 2.000 étudiants.
"Vive l'émancipation, à bas la sélection": leur slogan affiché dès l'entrée de la faculté donne le ton. La plupart s'insurgent contre le nouvelle plateforme d'orientation ParcoursSup qui, selon eux, transforme le parcours du futur étudiant en un parcours du combattant.
Tour à tour, ceux qui le souhaitent prennent la parole: on s'écoute, on s'applaudit et on s'échauffe aussi parfois. "C'est pas un ring, bordel!" Non, ça n'est pas un ring, c'est simplement la démocratie qui s'apprend.
Au bout de deux heures de débats, on n'a pas forcément tout compris, mais il faut voter. Qui s'abstient? Qui est pour? Qui est contre? Le vote se fait à main levée, un peu à vue de nez aussi. Il est d'abord décidé de faire corps avec le mouvement des cheminots le 3 avril 2018.
A la question: faut-il aller voir Michel Deneken, le président de l'Université de Strasbourg? La réponse est "oui!" Vient ensuite la liste des doléances qui lui seront soumises:
- Demander l'autorisation d'occuper la faculté la nuit
- Demander l'arrêt du contrôle des cartes à l'entrée des bâtiments
- Autoriser la banalisation des cours les jours de manifestation
- Demander que la police ne rentre plus dans les bâtiments
Avant de se quitter, tous décident d'une nouvelle assemblée générale le mercredi 4 avril 2018. 14h30, la séance est levée. Certains repartent en cours, d'autres choisissent de partir directement rencontrer le président de l'Université. Celui-ci ne les recevra pas, estimant que les conditions du dialogue ne sont pas réunies.