Notre-Dame de Paris : "c'était un honneur et un défi", ces entreprises ont participé au chantier de reconstruction

Samedi 7 décembre, la cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes au public. Cinq ans après l'incendie qui l'a partiellement détruite, l'édifice renaît de ses cendres, au terme d'un chantier titanesque auquel plusieurs entreprises alsaciennes ont participé.

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L'incendie qui a touché Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019 ne sera bientôt plus qu'un lointain cauchemar. Ce samedi 7 décembre 2024, la cathédrale peut à nouveau accueillir du public. Un moment rendu possible grâce à la centaine d'entreprises qui s'est relayé sur cet immense chantier. Parmi elles, une poignée d'entreprises alsaciennes ont apporté leur pierre à l'édifice, elles en gardent un souvenir impérissable.

L'entreprise Nesta de Mundolsheim (Bas-Rhin) a travaillé dans l'ombre. Elle a été chargée de développer une machine pour profiler les plaques de plomb qui ont été posées sur la toiture, avec un certain engouement. "C'était un honneur pour nous, et aussi un défi, raconte Jérémy Ohlmann, responsable des activités machine de Nesta. Il a fallu se creuser les méninges, surtout au vu du délai exigé."

Le profilage des plaques de plomb permet qu'elles s'imbriquent les unes sur les autres au moment de la pose. Au total, 1800 plaques de 80 kg ont ainsi été produites sur la machine alsacienne, qui se retrouvent aujourd'hui au-dessus du chœur et de la nef.

"L'entreprise qui nous a confié cette tâche a équipé un atelier temporaire immense à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) entre l'été 2023 et le printemps 2024", précise Jérémy Ohlmann. Les équipes ont réussi à diviser par trois le temps de production d'une plaque, passant de 7 minutes à 2 minutes 30. "Nous avons réussi à réduire le délai grâce à un système de ventouses qui permet de retourner les plaques, tout en évitant le risque de déformer le plomb, qui est un matériau souple." La partie production n'a ainsi duré qu'un mois et demi.

Une fois les plaques arrivées à hauteur de la charpente, Nesta est également intervenu en concevant une pince qui a servi à sertir les plaques entre elles, afin que la couverture soit parfaitement étanche. Là encore, c'est un outil sur-mesure qui a été développé.

Les machines développées par les équipes de Nesta pourront resservir par la suite. Les chantiers d'autres monuments historiques recourent encore des plaques en plomb, un matériau controversé en raison de sa toxicité.

En Alsace, d'autres entreprises ont participé au "chantier du siècle". On peut citer Trefimétaux (Masevaux-Niederbrück) qui a produit des pattes de fixation en cuivre pour les gouttières, Mescla (Illkirch-Graffenstaden) qui a restauré des décors, ou encore Christian Lutz (Dangolsheim) qui a assuré une partie de la maîtrise d'œuvre.

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