Les Nuit Debout ont levé mercredi leur campement à Strasbourg, pressés par les autorités de quitter les lieux après presque un mois d'occupation. En marge de l'évacuation du campement, une personne "trouvée en possession d'une arme à impulsions électriques" a été interpellée, selon la police.
Les opérations de démontage du campement strasbourgeois avaient démarré dans le calme mercredi matin, une trentaine de militants brûlant des palettes de bois dans un brasero et évacuant tonnelles, tables, chaises, et matériel fragile dans une camionnette. Le président de l'Eurométropole de Strasbourg Robert Herrmann (PS), a expliqué à l'AFP avoir demandé mardi soir aux manifestants de quitter la place avant mercredi 12H00, "pour des raisons d'insalubrité et en raison des commémorations à venir le 8 mai".
M. Herrmann, qui leur avait donné jusqu'à mercredi 12h00 pour partir, a tenu à saluer le calme général dans lequel s'est déroulée l'installation, malgré "quelques énervements avec des marginaux adoptés par Nuit Debout". "C'est du grignotage pur et simple. Monsieur Herrmann nous a d'abord demandé de nous éloigner du monument aux morts, puis de ne pas occuper la pelouse, et maintenant on nous demande de disparaître tout simplement: c'est d'un cynisme aberrant", a déploré un militant interrogé en marge des opérations de démontage.
Les Nuit Debout de Strasbourg étaient installés depuis le 5 avril dans les jardins de la place de la République, qui abrite notamment le monument aux morts, à quelques dizaines de mètres de la préfecture. Les Nuit Debout entendent débattre prochainement de la suite à donner au mouvement strasbourgeois.
