Une ligne TGV reliant Paris à Berlin entre en service fin 2023 et elle ne passe pas par Strasbourg. De quoi mettre les élus locaux et les parlementaires alsaciens en surtension. Ils ont réagi dès l'annonce le 23 mai dernier. Au tour de Clément Beaune, le ministre des transports, d'afficher sa réprobation et de demander à la SNCF de reconsidérer le tracé.
Elle n'en finit pas de faire parler d'elle, la ligne TGV Paris-Berlin qui devrait entrer en service d'ici fin 2023 et mise en place conjointement par la SNCF et la Deutsche Bahn. Il faut dire qu'annoncée la semaine dernière, elle reliera les deux capitales en 7 heures mais sans passer par Strasbourg ni Karlsruhe.
Après la bronca des élus locaux, c'est bien Clément Beaune, le ministre des transports qui s'en mêle. Il a envoyé une lettre à Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe SNCF pour lui signifier son incompréhension. Pour lui, il n'y a pas pour l'instant de preuves suffisantes de l'impossibilité technique de passer par Strasbourg.
"Je vous remercie, écrit le ministre, de bien vouloir mettre à profit le délai supplémentaire avant la mise en service pour reconsidérer la desserte via Strasbourg et Karlsruhe, comme le demandent de très nombreux élus du territoire, allemands et français (...), Strasbourg ayant le statut de capitale européenne essentielle pour notre pays et la relation franco-allemande".
Les élus locaux se sentent soutenus
Une intervention saluée par les élus locaux qui se battent depuis une semaine pour être entendue. Ainsi Fabienne Keller, députée européenne, a réagi sur twitter, remerciant le ministre des transports pour son soutien.
Pia Imbs, la présidente de l'Eurométropole de Strasbourg en a fait autant. La direction de la SNCF n'a pour l'instant pas réagi et le tracé, lui, passe par Sarrebruck, à une centaine de kilomètres au nord de Strasbourg.