Le procès en comparution immédiate du détenu accusé d'avoir poignardé une gardienne et un gardien à la maison d'arrêt de Strasbourg a eu lieu ce lundi 29 octobre. Il a été condamné à quatre ans de prison. Les collègues des deux victimes avaient fait le déplacement en masse au procès.
Le procès en comparution immédiate a été très suivi. Ce lundi 29 octobre 2018, une trentaine de surveillant(e)s de la maison d'arrêt de Strasbourg avaient fait le déplacement pour venir soutenir leurs deux collègues, qui avaient subi une attaque à l'arme blanche de la part d'un détenu le jeudi 25 octobre. Seul l'un d'eux était présent au procès de son agresseur. Sa collègue était trop choquée pour y assister.
"C'était serein, y avait pas de chahut: on était là pour écouter et soutenir nos collègues" confie Christophe Schmitt, surveillant et secrétaire général du syndicat Force ouvrière (FO) de la pénitentiaire. Le détenu était jugé en comparution immédiate pour violences volontaire sur une personne dépositaire de l'autorité publique. Une base légale regrettée par certain(e)s, car pour les collègues des deux agents pénitentiaires, il y a eu "tentative de prise d'otage ou de meurtre". Christophe Schmitt précise: "elle est passée à deux doigts de la mort, il a encore les marques sur son front."
Le juge suit la réquisition de la procureure, à savoir quatre ans d'emprisonnement. Un motif de satisfaction pour les surveillant(e)s pénitentiaires ayant suivi le procès: "même s'il ne s'agit pas de la peine maximale pour ce délit [cinq ans de prison, ndlr], on s'est pas sentis en colère à la fin du procès." En cause: un détenu décrit comme "agressif et réfractaire à l'autorité".