A Strasbourg, un rassemblement de policiers en hommage à Xavier Jugelé : "nous sommes tous concernés"

Le syndicat de police Alliance appelait à des rassemblements silencieux ce mercredi 20 mars, à Paris et en province, devant les commissariats et préfectures. Il dénonce la profanation de la plaque commémorative à la mémoire de Xavier Jugelé lors de la manifestation des "gilets jaunes".
 

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Il y a des actes qui sont intolérables et les policiers ont voulu le rappeler ce matin en se mobilisant  partout en France en l'honneur de Xavier Jugelé. Ce policier avait été tué sur les Champs-Elysées en avril 2017 lors d'une attaque terroriste. Samedi dernier, en marge de la manifestation des gilets jaunes la plaque commémorative qui l'honore avait été vandalisée.

"Nous n’avons pas de mots pour décrire ce que nous ressentons. Cet acte nous touche tous. Il fait partie des collègues qui ont donné leur vie pour les autres. C’est scandaleux de faire ça" réagit Christophe Rouyer, secrétaire départemental 67 d’Alliance Police Nationale.

Le syndicat, à l’origine du mouvement, appelait à démontrer "aux casseurs en tous genres que les policiers bien qu’éprouvés et affectés par l’ignominie de cet acte savent se montrer dignes et fiers de leur métier." 
 


A Mulhouse et Strasbourg, comme ailleurs, le mot d’ordre a été respecté. Les rassemblements se sont déroulés sans bannières syndicales et signes d’une quelconque appartenance mais surtout sans bruits.

On a voulu un silence respectueux. Un silence méprisant pour les auteurs de cette profanation. Le terrorisme islamique a fait des dommages mais le terrorisme politique orchestré par des groupuscules anarcho-libertaires est quelque chose d’ignoble et qui devait nous mobiliser.
- Christophe Rouyer -

Pour autant, si à Mulhouse près d’une centaine de policiers avaient répondu présent, à Strasbourg ils n’étaient qu’une vingtaine. "Notre direction départementale a déconseillé aux fonctionnaires de venir rendre hommage à notre collègue sur leur temps de travail, sous peine de sanctions disciplinaires" justifie Christophe Rouyer, décontenancé. "On ne comprend pas la frilosité de notre hiérarchie » avance-t-il encore en rappelant "qu’il ne s’agissait pourtant pas ici d’une manifestation revendicative".
 

Dans certaines régions, des représentants syndicaux auraient profité du mot d’ordre pour rappeler la fatigue des forces de l’ordre face au mouvement des gilets jaunes qui impacte leurs conditions de travail.
 
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