Antoine Waechter, ancien candidat à la présidentielle, ex-député européen et coprésident du Mouvement écologique indépendant, déjà allié à Valérie Pécresse en Ile-de-France, scelle un accord avec le candidat LR de Bourgogne-Franche-Comté, Gilles Platret, en vue des éléctions régionales 2021.
Il est de retour, et pas forcément là où on aurait pu l’attendre. En vue des Régionales 2021, Antoine Waechter, ex-député européen et fondateur et coprésident du Mouvement écologique indépendant a décidé de s’allier à Gilles Platret, maire LR de Châlon-sur-Saône et candidat à la présidence de la région Bourgogne-Franche-Comté. C’est ce dernier qui a annoncé l’union ce mercredi 12 mai, basée sur un point de vue commun concernant l’implantation des éoliennes et le soutient à la filière nucléaire.
"Il y a un objectif extrêmement concret, c’est de mettre un terme à la multiplication des éoliennes dans cette belle région de Bourgogne-Franche-Comté. Si cette liste est majoritaire, il y aura un moratoire immédiat sur tous les projets d’aérogénérateurs dans la région", affirme Antoine Waechter, qui soutiendra également Valérie Pécresse en Ile-de-France.
Un accord à droite toute, officialisé deux semaines après que Gilles Platret ait pactisé avec le parti souverainiste Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, réputé proche de l’extrême droite.
Une liste, c’est un projet
"Il avait été dit que Gilles Platret accepterait des conseillers régionaux qui avaient été élus sous l’étiquette Front national avant de quitter ce parti. Nous avons dit : "c’est eux ou nous", et il nous a choisi. Ces transfuges ne sont pas présents sur la liste", assure l’écologiste, dont le nom... ne figurera pas non plus sur liste. Pour autant, pas question de parler de grand écart politique pour celui qui se place au-dessus de la logique de parti. "La droite et la gauche n’existent pas en tant que tel. Ce qui existe ce sont des projets. J’ai déjà constaté que dans le cadre des compétences de la région, ce que l’on qualifie de gauche et ce qu’on qualifie de droite ont des politiques semblables".
Un retour assumé donc pour celui qui est désormais deuxième adjoint au maire de Fulleren, (Haut-Rhin), et qui s’était déjà démarqué de l’idéologie écologiste "traditionnelle", au point de soutenir François Bayrou (MoDem) à la présidentielle de 2007. Ou encore le député Eric Alauzet (LREM), l’an dernier, aux municipales à Besançon. Cette fois, "on aurait pu imaginer un accord avec une liste macroniste mais si il y a vraiment une chose que nous ne supportons plus aujourd’hui ce que je qualifie de dictature libérale qui s’est accentuée avec Monsieur Macron".
Quant à Europe-Ecologie-les Verts, le Mouvement écologique indépendant n’est pas prêt de se réconcilier avec eux. Sauf en Occitanie où il a aussi noué alliance. "Ce que nous voulons c’est de faire l’unité des écologistes mais dès le mois d’octobre 2020 et notamment à l’issue des municipales, nous avons décidé d’abandonner cette utopie. Ça fait 25 ans qu’on poursuit cet objectif et nous n’avons eu aucun retour. Tant pis".
Pionnier de l'écologie, le militant Waechter a participé à l'émergence du premier mouvement politique écologiste en France, Écologie et Survie, en 1973 avant de se porter candidat pour les Verts à l’élection présidentielle de 1988 où il avait obtenu 3,78% des suffrages. Par la suite, il avait créé son propre parti, le MEI, dans les années 1990.