Lors du point presse portant sur la phase 2 du déconfinement, la préfecture du Bas-Rhin a précisé que seule une trentaine de participants au match de foot illégal s'est fait dépistée du covid19. Alors que les élèves retrouvent le chemin des collèges et des lycées, la préfète relance son appel.
Classée en vert, l’Alsace, comme la plupart des régions françaises, s’apprête à retrouver une vie un peu plus normale à compter du 2 juin prochain. Le soulagement est général mais, du côté de la préfecture du Bas-Rhin, l’inquiétude est palpable : seulement 30 des 400 personnes qui ont participé au match de foot clandestin dimanche 24 mai à Koenigshoffen sont allées se faire dépister du covid19 au Parlement européen de Strasbourg.Josiane Chevalier, la préfète du Bas-Rhin, temporise : « évidemment, on ne sait pas le nombre de ceux qui se sont rendus chez leur médecin traitant ». On peut malgré tout se douter que les 370 autres participants ne se sont pas tous précipités chez leur médecin de famille.
Cette réticence à se faire dépister peut être mise sur le compte de l'inconscience. Certains craignent sans doute aussi de se faire repérer, dans la mesure où ce match était organisé dans la clandestinité.
Le 26 mai 2020, Josiane Chevalier l'avait pourtant précisé et martelé : "ce n'est pas un piège. Notre objectif n'est pas d'identifier les participants à cet événement totalement illégal. Mais bien de contenir la propagation du virus. Et cela passe par des tests massifs".
Alors que la reprise des collégiens et des lycéens est attendue à partir du 2 juin 2020 dans la région, il y a urgence à se faire tester. Josiane Chevalier lance un nouvel appel afin d’éviter la formation de nouveaux clusters. De son côté, Adeline Jenner, déléguée territoriale de l’agence régionale de santé du Grand Est précise avoir relayé l’appel sur les réseaux sociaux, « notamment via Snapchat très prisé des jeunes ».
Les participants au match de foot peuvent se rendre directement devant le Parlement européen, sans rendez-vous, sans ordonnance jusqu'au mardi 2 juin 2020 à 15h. Il n'y a aucune obligation à présenter des documents d'identité. En revanche, les personnes qui souhaitent connaître les résultats des analyses doivent se munir de leur carte vitale. La démarche est gratuite.
Et pour ceux qui seraient tentés de dire "j'peux pas, j'ai piscine", l'excuse ne tient pas. S'il est vrai que les piscines sont autorisées à rouvrir à compter du 2 juin 2020, la plupart resteront fermées, le temps de se mettre en règle avec les conditions sanitaires spécifiques liées au déconfinement.