Strasbourg : des professeurs de collèges en grève pour dénoncer le manque de moyens et de suivi des élèves en difficulté

Entre 30 et 50% des professeurs de trois collèges strasbourgeois étaient en grève ce vendredi 26 mars. Ils dénoncent les manques de moyens qui les empêchent d'assurer le suivi nécessaire aux élèves en réseaux d'éducation prioritaire.

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Ils sont enseignants au collège Lezay Marnésia dans le quartier de la Meinau, à Solignac au Neuhof ou encore au collège Sophie Germain dans le quartier de Cronenbourg cité. Leur grève ce vendredi veut dénoncer la baisse des moyens pour assurer le suivi des élèves en difficulté. Fabrice Copyloff, représentant CGT Educ'action exprime leur désarroi : "Aujourd'hui un professeur passe 20 heures devant ses élèves, là où nous devions en assurer 18 auparavant. A quoi s'ajoutent la préparation des cours, la correction des copies, les réunions pédagogiques, particulièrement importantes en REP. Or avec ces élèves, il nous faut du temps."

Le classement en REP (réseau d'éducation prioritaire) doit permettre aux profs de suivre de près les élèves décrocheurs, en difficulté d’apprentissage. Issus des classes populaires, avec des difficultés économiques et sociales, ce sont aussi eux qui n'ont pas forcément tous, les équipements informatiques nécessaires pour suivre les cours à distance. "Ce sont ces élèves que nous devons spécialement accompagner et pour cela, il nous faut du temps et des moyens. Mais depuis deux ou trois ans, le ministère de l'Education nous a repris les dotations horaires, à peine accordées."

Les dotations horaires sont désormais réattribuées par la direction académique en fonction des projets pédagogiques défendus par les enseignants. "Le fait de ne pas savoir à l'avance combien nous aurons d'heures pour suivre nos élèves est un problème" précise Fabrice Copyloff. Autre point à gérer pour eux, le nombre d'élèves par classe. Officiellement fixé par l'Académie à 24 par classe d'éducation prioritaire, ce chiffre peut grimper selon les cas à 25, 26 voire 27. "Dans les faits, nous devons aussi accueillir des élèves qui arrivent en cours d'année. Par exemple, des jeunes qui ne maîtrisent pas le français ou des enfants en situation de handicap. Ils peuvent suivre certains cours, mais ne sont pas pour autant inscrits dans les effectifs."

Ce vendredi soir, les grévistes n'ont pas voté la reconduction de grève pour lundi ; une nouvelle rencontre avec le directeur académique des services de l'éducation nationale devrait avoir lieu avec un représentant de chaque établissement de zone prioritaire. 

 

 

 

 

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