L'Ecole nationale de l'administration enregistre un nombre record de candidatures à l'examen d'entrée fin aôut 2020. 1.774 postulants pour seulement 83 places.
Malgré son image écornée, l'ENA, l'école fait toujours des émules. L'Ecole nationale de l'administration, située à Strasbourg, ne dissuade pas les appétences des candidats pour la fonction publique, bien au contraire : 1.774 étudiants vont se présenter aux épreuves écrites fin août parmi eux 317 doctorants. Depuis la rentrée 2019, le concours est ouvert aux titulaires d'un doctorat (bac +8). "Ce nouveau concours créé pour les titulaires d'un doctorat a dopé les candidatures", confirme Patrick Gérard, le directeur de l'école, joint par F3 Alsace. Après les sciences de la matière et de l'ingénieur, ce sont désormais les doctorants en sciences humaines qui peuvent présenter le concours.
"Ces nouveaux profils apportent une diversité et de la richesse dans chaque promotion", explique Patrick Gérard qui trouve "très bien que les élèves ne soient pas tous les mêmes, qu'ils soient issus de milieux différents pour confronter aussi leur culture et leurs enseignements". 317 doctorants pour se partager 3 à 5 places à l'issu d'un grand oral prévu à la mi-octobre. Restera une quarantaine d'étudiants sur les 984 au départ et une trentaine d'éléves sélectionnés par concours interne. Au final, 83 candidats se retrouveront sur les bancs de l'école au 1er janvier 2021.
L'ENA, une "marque de fabrique"
Pour son directeur, l'image de l'ENA fait toujours rêver et "rayonne au-delà des frontières de l'Hexagone". "L'école est extrêmement apprécié au niveau international" et de citer en exemple un ancien élève, Pablo Blanco; devenu vice-ministre dans son pays au Guatemala. Patrick Gérard rappelle que "l'ENA est une "marque de fabrique au même titre que l'université d'Oxford en Angleterre ou celle de Harvard aux Etats-Unis".Félicitations à Pablo Blanco ancien élève guatémaltèque du Cycle International Long de l’#ENA qui a été nommé Vice-Ministre de la Protection sociale et de l'emploi au Ministère du Travail du Guatemala. ???? https://t.co/fW1vESqy3C
— ENA France (@ENA_fr) July 3, 2020
En avril, 2019, Emmanuel Macron avait déclaré vouloir "supprimer l'ENA" et "bâtir quelque chose qui fonctionne mieux". Souvent jugés comme peu représentatifs de la société, les plus hauts serviteurs de l'Etat et leur école ont été épinglés dans le rapport de Frédéric Thiriez, remis en février 2020.
En 2022, l'ENA fera peau neuve et sa nouvelle version portera peut-être un autre acronyme. Les concours 2020 et 2021 auront lieu selon les anciennes modalités de sélection et de formation des hauts fonctionnaires.