Le groupe Match ouvrira son supermarché de la Robertsau à Strasbourg dès le 21 août. Il s'appuie sur un arrêté municipal du 28 juin 2013 autorisant les commerces d'épicerie et d'alimentation générale à ouvrir trois heures le dimanche matin.
Le groupe Match est dans son bon droit, puisque le texte de l'arrêté pris le maire ne précise pas la taille des magasins autorisés à ouvrir leurs portes ce jour-là et les jours fériés.
En 2013, sept supérettes, ouvertes le dimanche matin, avaient été poursuivies par l'Inspection du travail sur la base d'un arrêté pris par la Ville en 1936, alors que dans le reste du département du Bas-Rhin, l'ouverture des épiceries était autorisée. Face à cette rupture d'égalité avec les autres commerçants du Bas-Rhin et aux réactions des commerçants, le conseil municipal de Strasbourg avait décidé à l'unanimité d'abroger le texte. Des discussions, qui n'a toujours pas abouti, devaient aborder le nombre d'heures à autoriser et la nature des commerces susceptibles d'ouvrir le dimanche.
L'opposition des syndicats
Cette décision de Match devrait relancer le débat sur l'ouverture dominicale. 17 salariés du Match se sont portés volontaires pour travailler trois heures le dimanche, moyennant une récupération et des heures payées à 150%. Deux syndicats, la CGT et la CFDT, qui redoutent une généralisation du travail le dimanche dans les grandes surfaces, manifesteront sur le parking du supermarché le 21 août.
En 2015, Match avait déjà tenté d'ouvrir le dimanche à Niederbronn-les-Bains. Face à l'hostilité du maire et des syndicats, le groupe avait renoncé.
Le repos dominical est régi par le droit local
En Alsace-Moselle, le principe de base posé par le droit local est l’interdiction de travailler, à l’exception de certaines activités, plus limitées, et dans la limite de 5 heures par dimanche. Dans le reste de la France, les commerces alimentaires peuvent ouvrir le dimanche matin jusque 13 heures.