Réunis le 23 septembre en conseil municipal, les élus de la majorité devraient adopter un calendrier de sortie progressive du diesel à Strasbourg. Une mesure qui touchera aussi les véhicules essence les plus polluants. En 2025, ce sont les vignettes Crit'Air 2 à 5 qui devraient être interdites.
La fin du diesel. A force de l'annoncer, elle va bien finir par arriver. A Strasbourg, elle sera même écrite noir sur blanc. Lundi 23 septembre, les élus de la ville réunis en conseil municipal devraient adopter un calendrier de sortie du diesel sur la base des fameuses vignettes Crit'Air et de certains véhicules essence (ceux qui n'ont pas le droit à la vignette Crit'Air 1). Strasbourg compte se servir du projet de zone à faible émission (ZEF) comme cadre légal.
"L'urgence sanitaire est avérée, martèle Christel Kohler, adjointe en charge de la ville de Strasbourg "en nature et ville nourricière", des associations d'habitants nous alertent en permanence, sans compter la pression européenne. La France risque d'être condamnée à de très fortes amendes pour non-respect des mesures environnementales." Strasbourg accélère donc le mouvement, la ville qui avait annoncé la fin du diesel en 2030 a donc avancé son planning de cinq ans.
Interdiction de circulation totale
Pour faire simple, à Strasbourg, à compter du 1er janvier 2021, les véhicules sans vignette ne pourront plus accéder à la ville. En 2022, ce sera au tour des Crit'Air 5, en 2023; des Crit'Air 4, en 2024, des Crit'Air 3 et donc 2025 interdiction de circuler pour les Crit'Air 2, c'est-à-dire pour tous les véhicules diesel. Et il s'agit bien d'une interdiction totale, toute la journée et toute l'année qui concerne une grande partie du parc automibile de Strasbourg. Pour être clair, seuls pourront rouler les véhicules électriques, hybride, au gaz et les modèles essence les moins polluants."Nous allons bien sûr accompagner les ménages et notamment les plus modestes. Avec des mesures comme une aide financière à l'achat d'un vélo électrique ou une prime au covoiturage, nous sommes en train de tout étudier. Mettre en place aussi une tarification plus solidaire pour les transports en commun. Et nous accompagnerons aussi bien sûr les professionnels." L'idée c'est en fait de complètement modifier notre façon de nous déplacer dans la ville. "Rendez vous compte, 64% des déplacements urbains font moins de 10 kilomètres et 50% moins de deux kilomètres!" ajoute l'adjointe au maire.