Un peu partout en Europe, des villes ont décidé de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, mais c'est la capitale norvégienne qui tient la barre et de loin. Dès 2020, c'est-à-dire dans quelques semaines, son centre-ville sera réservée aux bus et aux vélos. La voiture sera totalemant bannie.
Alors que Strasbourg devrait voter lundi l'interdiction progressive des véhicules polluants au centre-ville, à Oslo, la capitale norvégienne, on a quelques années d'avance sur les autres capitales européennes. Dès 2020, les voitures - même électriques - ne pourront plus circuler dans le centre-ville. C'est le résultat d'un processus entamé dans les années 1990 dans cette ville qui compte aujourd'hui 630.000 habitants.
Incitation plutôt que dissuasion
Dans un premier temps, le gouvernement norvégien a choisi de mener une politique très incitative en faveur des véhicules électriques. Les citoyens qui ont fait ce choix ont reçu des aides financières. Autre effet bénéfique : ils peuvent aussi circuler beaucoup plus librement dans les villes norvégiennes, notamment dans les voies de bus.Rapidement les ventes de voitures électriques ont atteint 50% des ventes. A Oslo, les véhicules essence et diesel seront même interdits à la vente dès 2025.
Du côté de la dissuasion, il a été décidé de supprimer 700 places de stationnement dans le centre d'Oslo et d'augmenter les prix des péages urbains. Avec ces mesures, ce sont bien toutes les voitures qui sont visées parce que du trafic en moins c'est:
- des terrasses de café qui s'élargissent
- la création de nouvelles stations de vélo
- l'installation de mobilier urbain à destination de personnes âgées et des enfants...
Avec cette politique volontariste, Oslo a été désignée " Capitale verte 2019" par l'Union européenne alors que la Norvège n'en fait pas partie. Le pays s'est par ailleurs engagé à réduire de 95% ses émissions de gaz à effet de serre.