Un rassemblement a eu lieu devant l'institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg (Bas-Rhin), ou Sciences Po, ce vendredi 12 février 2021. Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées vers 12h30 pour réclamer la fin de la culture du viol dans les IEP.
Une manifestation contre la culture du viol a eu lieu devant les portes de l'institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg (Bas-Rhin), aussi appelé Sciences Po. De nombreuses personnes - plusieurs dizaines - se sont rassemblées ce vendredi 12 février 2021, à 12h30.
Les IEP sont sous le feu des critiques depuis les révélations de cas de viols ainsi que d'agressions sexuelles et sexistes. Elles ont été partagées via le hashtag (ou mot-dièse) #SciencesPorcs sur les réseaux sociaux.
De nombreuses pancartes ont été brandies pour soutenir les victimes, ou brocarder "une élite de la honte". Selon un témoignage recueilli par France 3 Alsace, certains discours au sein des IEP peuvent générer une impunité, qui était ici dénoncée.
Une étudiante tenait à manifester ce jour. "On est dans un mouvement de dénonciations des violences sexistes et sexuelles au sein des IEP en France. On voulait surtout montrer aux victimes qu'on les soutient, qu'on les croit, qu'on est prêtes à les accompagner dans leurs démarches. On veut aussi envoyer un signal fort à l'administration de Sciences Po Strasbourg et à toutes celles des Sciences Po de France, sûrement plus problématiques que la nôtre. Nous ne laisserons rien passer et on se battra jusqu'au bout pour que les victimes soient entendues."
Rémy, en L1, dénonce quant à lui une administration jugée pas assez à l'écoute. "On sait que cette situation existe depuis vraiment longtemps. Et on n'a pas l'impression d'avoir été écoutés par l'administration alors qu'elle clame haut et fort qu'elle le fait. On attendait un dialogue plus poussé avec les associatifs, et les élèves en général. À Sciences Po Paris, des agresseurs ont été changés de campus, pas forcément renvoyés : c'est déplacer le problème."
Le directeur de l'établissement strasbourgeois, en poste depuis septembre 2020, a justement émis un communiqué pour informer que Sciences Po refuse toute impunité, et se place au côté des victimes.