Depuis plus d'un an maintenant, la rue des canonniers au Neuhof, à hauteur de l'ancien hôpital Lyautey, ne désemplit pas. Des familles de migrants souvent originaires des Balkans s'entassent dans des tentes de fortune, faute de logement, en attendant que ne se règle la question de leurs papiers.
Le maire de Strasbourg, Roland Ries, pensait avoir fait le plus dur l'hiver dernier en annonçant la création de 100 places d'hébergements d'urgence supplémentaires dans la métropole alsacienne. Chose promise, chose dûe, les 100 places sont effectivement créées... et déjà attribuées. Impossible donc à nouveau de faire face à la trop grande demande. En témoigne la rue des canonniers dans le quartier du Neuhof, dont le trottoir ne désemplit pas depuis plus d'un an. Les familles de migrants souvent originaires des Balkans et souvent roms se succèdent dans des campements de fortune. Des hommes, des femmes et de nombreux enfants dont certains en bas âge.
Des familles aidées par des associations ou des habitants du quartier, des familles qui espèrent obtenir un logement mais aussi des papiers pour pouvoir travailler. "J'ai entendu dire que c'était bien Strasbourg, ma fille pourra aller à l'école et je pourrai avoir un travail, une vie normale comme tous les autres hommes", témoigne ce père famille. Et cette autre femme de raconter les nuits froides, difficiles à supporter surtout pour son petit frère de quelques mois. Et l'hiver n'est pas encore tout à fait là.
Les associations interpellent la ville qui interpelle le gouvernement. Marie-Dominique Dreyssé, adjointe au maire en charge de l'action sociale territoriale exhorte l'Etat à réagir. Notre reportage :