La première campagne de sensibilisation en décembre n'a pas eu l'effet escompté. Sur les 1.500 personnes attendues, seules 230 se sont présentées aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), pour se faire vacciner contre le méningocoque du groupe B, responsables entre autres de pathologies parfois graves comme la méningite. D'où une piqûre de rappel de l'ARS.
L'agence régionale de santé (ARS) du Grand Est renouvelle son appel auprès des jeunes Strasbourgeois. Un certain nombre ont reçu un SMS les encourageant à se rendre au centre de vaccination ouvert au Nouvel Hôpital civil (NHC) à Strasbourg (Bas-Rhin) afin de recevoir une injection contre le méningocoque B. Le tout, sans ordonnance et gratuitement.
Cette mobilisation fait suite à une série de cas sévères qui se sont déclarés depuis le mois de novembre 2022, et qui a concerné cinq résidents de Strasbourg et un de Colmar (Haut-Rhin). Parmi ces personnes, quatre ont fréquenté la même boîte de nuit. Toutes ont dû être hospitalisées, l'une est morte. Le sixième signalement d’infection invasive à méningocoque (IIM) a été signalé le jeudi 5 janvier 2023.
Face à ce phénomène, les services de santé prônent la prévention, en particulier auprès des publics les plus concernés. C'est à dire les employés de la boîte de nuit, et plus généralement pour toutes personnes fréquentant les lieux festifs du centre-ville de Strasbourg.
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Les premiers symptômes
Fièvre, céphalées, vomissements, raideur de la nuque sont les premiers symptômes. En cas de suspicion, l'ARS recommande d'appeler immédiatement le 15, ou de consulter un médecin en urgence afin de mettre en place un traitement.
Le méningocoque B, d'origine bactérienne, se propage par la salive ou par voie aérienne. Il peut provoquer une septicémie, ou une méningite, c'est à dire une inflammation des méninges, les membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière.
Environ une personne sur dix (et un adolescent sur quatre) est porteuse de méningocoques au fond du nez ou de la gorge sans qu’aucun symptôme de la maladie ne se déclare. Cependant, souvent bénigne, la pathologie peut-être aussi dévastatrice.
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Des vaccins développés depuis les années 1990 permettent de combattre les formes les plus virulentes d'infection par les méningocoques. Selon l’ARS, les six personnes contaminées à Strasbourg l'ont été par une seule et même souche. "Il s’agit d’une souche rare et jusque-là inconnue dans le Grand Est", précise l'agence, ajoutant que cette dernière circule encore dans l’agglomération strasbourgeoise.
