Au moins 220 véhicules ont été incendiés à Strasbourg dans la nuit du 31 décembre. Pour leurs propriétaires, un long parcours a commencé, entre le dépôt de plainte, le garagiste, les assurances, sans compter le choc psychologique.
La nuit de la Saint-Sylvestre a été très agitée en Alsace, particulièrement dans l'Eurométropole de Strasbourg où des centaines de voitures ont été incendiées. Derrière les carcasses des véhicules calcinés, il y a des dures réalités, celles auxquelles sont confrontés les sinistrés. C'est le cas de Florent Jacob. Ce Strasbourgeois âgé de 27 ans, habitant dans le quartier de la Montage Verte, s'est rendu au garage ce jeudi 2 janvier constater l'état de ce qu'il reste de son véhicule. Sa voiture, datant de 2004, a été incendiée à Lingolsheim. "Je l'avais laissée là-bas pour covoiturer et fêter le réveillon plus dans le sud. Je suis un peu dépité".
"Je n'ai pas de la colère pure, ça ne sert pas à grand chose maintenant", explique cet homme, en recherche d'emploi dans le secteur de l'animation. Mais la perte de son véhicule va évidemment lui rendre la vie bien plus compliquée. Avoir une voiture, c'est l'autonomie, c’est ce qui nous permet de nous déplacer. Quand nos activités ne sont pas forcément centrées en ville, c’est super important pour chercher un emploi. Si jamais j'en trouve un dans la vallée de la Bruche par exemple, et que ce n’est pas facile d’y aller en train, ça va être beaucoup plus la galère."
Dans son automobile, des souvenirs aussi sont partis en fumée ainsi que des costumes qui lui servaient pour animer des jeux de rôle, ou encore son pull le plus chaud. "Tout a cramé. Sur l’avant j’avais aussi certains papiers, des petits souvenirs de certains amis. Ils ont complétement brûlé aussi. Les rares vêtements que j’ai pu récupérer, jes les ai mis à laver déjà quatre fois, dans l’appartement, c’est immonde, mes colocataires sont ravis... Mais bon, ils comprennent au moins". Le seul souvenir qu'il pourra conserver de sa "titine" est sa clef.