Alsace : une nuit de Nouvel an particulièrement agitée et des centaines de voitures brûlées

Cette nuit du 31 décembre au 1er janvier a été très "chaude" dans toute l'Alsace. A Strasbourg comme à Mulhouse, des centaines de voitures ont été incendiées, et les forces de l'ordre ont subi des jets de pierre et des tirs de mortier. 

 

Cette nuit, particulièrement dans les grandes agglomérations alsaciennes, le passage vers la nouvelle année a été très agité. Dans le Bas-Rhin, rien que dans l'agglomération strasbourgeoises, les pompiers ont dû intervenir à plus de 240 reprises pour des voitures incendiées, souvent pour plusieurs véhicules à la fois. Une équipe de France 3 Alsace présente sur le terrain a pu voir, à elle seule, une vingtaine de voitures flamber. 

Sur l'ensemble de l'Eurométropole, deux cents hommes du feu étaient engagés, ainsi que la police. Durant la nuit, de nombreuses échauffourées ont eu lieu avec les forces de l'ordre. Selon nos sources, plusieurs quartiers de l'agglomération strasbourgeoise étaient concernés : Cronenbourg, Hautepierre, Elsau, Musau... Et un véhicule de pompiers a été caillassé lors d'une intervention dans le quartier de la cité nucléaire à Strasbourg-Cronenbourg.
 


"On est dans le classique, estime Annie Bregal, de la DDSP 67, avec des guet-apens, et des tirs de mortier sur les forces de police et les sapeurs-pompiers. Des comportements dangereux et criminels." Mais le maire de Strasbourg Roland Ries reconnait pour cette année "une recrudescence" de la violence, après plusieurs années de "décrue". Et Thierry Carbiener, président du conseil d'administration du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) du Bas-Rhin parle, sur sa page Facebook, de "pompiers blessés et choqués" et d'une "guérilla urbaine croissante"

 


Dans le Haut-Rhin, particulièrement à Mulhouse, Illzach, Wittenheim et Kingersheim, 70 véhicules ont été incendiés. Et les forces de l'ordre ont également subi des jets de pierre et des tirs de mortier.


Un mort mais moins de blessures graves aux mains

A Haguenau, un jeune homme de 27 ans a trouvé la mort cette nuit, probablement suite à un tir de mortier. 
 

En revanche, les blessures aux mains dues à des tirs de pétards étaient globablement moins graves que l'an dernier. 26 blessés ont été soignés dans le Bas-Rhin, et une dizaine dans le Haut-Rhin. Onze personnes se sont présentés vers 3h et une autre vers 8h ce matin aux Hôpitaux universitaires à Strasbourg-Hautepierre. Selon le professeur Sybille Facca, chef du service de chirurgie de la main, trois d'entre elles étaient des enfants présentant des brûlures. Trois adultes ont été opérés, mais aucun n'a dû être amputé. De son côté, le service SOS mains de la clinique Rhéna, à Strasbourg, a soigné quinze blessés par pétard, mais là aussi, sans aucune amputation. Des chiffres stables comparés à ceux de la St-Sylvestre 2018, mais avec moins de lésions graves. 
 

Ces blessures aux mains dues à des pétards "sont toujours des lésions provoquées par des explosions" précise le docteur François Marin-Braun, chirurgien de la main à la clinique Rhena. Les pétards de catégorie 1 provoquent des brûlures superficielles, mais ceux de catégorie 3 donnent des lésions équivalentes à celles provoquées par des explosions de grenades." Et les blessés sont généralement "soit des enfants laissés sans surveillance, soit de jeunes adultes en état d'ébriété qui, en voulant faire la fête, se détruisent la main. Et parfois la vie en même temps."
 
Mais selon les derniers chiffres de la préfecture, les lésions aux mains ne constituent que 43% des blessures occasionnées la nuit dernière par un mauvais usage de pétards et d'articles pyrotechniques. Cinquante personnes ont été blessées rien que dans le Bas-Rhin, et parmi elles, dix ont été touchées aux yeux. Sur l'ensemble des blessés, deux pourraient garder des séquelles définitives.  

 
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