Ce mardi 14 janvier, en marge de ses voeux, Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin, est revenu sur les violences qui ont émaillé la nuit du Nouvel An dans le département et tout particulièrement à Strasbourg.
La nuit du réveillon a été le théâtre de nombreuses violences à Strasbourg. Plus de 200 voitures ont été incendiées dans la capitale alsacienne et les policiers et les pompiers ont été victimes de plusieurs caillassage et guet-apens. Une flambée de violence sur laquelle est revenu ce mardi 14 janvier, Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin.
"Quand à cette échelle là des pompiers se font caillasser… S’ils n’avaient pas eu leur casque, certains auraient pu perdre la vie. On est dans des faits graves qui ne sont pas acceptables. Ce qui est dramatique, c'est que ce sont des actions qui ont été menées par des jeunes pour certains mineurs dont certains qui ont moins de 13 ans."
"Un sentiment d’impunité"
"Nous sommes en responsabilité (le département) sur la protection de l’enfance. Protéger les enfants en général mais aussi protéger les enfants de leurs actes quand ils sont répréhensibles. On a des problèmes au niveau de la protection de l’enfants avec des jeunes qui ont des troubles du comportement énormes. On n’a pas de réponse de santé. Pas assez de pédopsychiatre. Et pas de réponse judiciaire avec les moins de 13 ans. C’est dramatique parce que du coup, il y a ce sentiment d’impunité qui génère d’autres actes encore plus graves."
"Des réponses plus fortes"
"C’est relativement nouveau, c’est mixte ce type de comportement avec des jeunes filles qui filmaient l’agression des pompiers. Soit ce sont des gamins qui ont des problèmes de troubles de comportement, avec un vrai problème de santé, et là il faut un accompagnement avec des pédopsychiatres, avec un vrai engagement médical. Et là, on a des besoins qui ne sont pas couverts.""Soit on considère que ce sont des faits délictueux mais qui ne relèvent pas de problèmes psychiatriques et il faut que les gamins soient sanctionnés. On ne va pas les mettre en prison quand ils ont 13 ans mais j’attends aujourd’hui une réponse avec des actions éducatives réparatrices. Aujourd’hui, c’est a priori possible mais c’est très peu développé. Je souhaiterais qu’on ait des réponses plus fortes pour éviter que cela ne se reproduise et que le jeune prenne conscience de la gravité de ces faits."