Le maire de Strasbourg, Roland Ries, exprime sa consternation dans un communiqué après les nombreux incidents de la nuit du Nouvel an. Il a notamment annoncé la possibilité d'interdire la vente de pétards et déplore l'insuffisance des poursuites pénales pour les auteurs des faits.
L'appel au calme n'aura pas suffit. Deux jours après les dégradations survenues pendant la nuit de la Saint-Sylvestre le 31 décembre, le maire de Strasbourg, Roland Ries, a fait part de sa réaction dans un communiqué de presse. Au moins 220 véhicules ont été incendiés et un véhicule de pompiers a été caillassé. Pour répondre à ces "scènes de guérilla urbaine", le maire souhaite notamment interdire la production et la vente de pétards sur le territoire.
Interdire la vente de pétards
Alors qu'un homme est mort à la suite d'un tir de mortier à Haguenau lors de la nuit du Nouvel an, Roland Ries envisage l'interdiction des pétards et prend l'exemple du modèle allemand, pays dans lequel plusieurs enseignes ont décidé de bannir la vente d'engins pyrotechniques. L'interdiction de leur production sera également à l'étude. L'édile a d'ailleurs consulté le maire de Kehl à ce sujet et proposera "un débat au niveau de l'Eurodistrict très prochainement pour examiner des solutions possibles à expérimenter dès l'année prochaine".Le manque de poursuites pénales
Le maire a également annoncé la tenue d'une "réunion d'urgence" en présence de la procureure de la République, Yolande Renzi, et du préfet de région et du département, Jean-Luc Marx. Il déplore le manque de sévérité de la part du parquet pour "ces phénomènes" qui "ne font pas suffisamment l'objet de poursuites pénales" et engage un travail de fond afin de "déterminer les causes de ces incidents". Plus largement, le maire souligne l'urgence de "la montée en puissance de la violence dans notre société, notamment chez nos plus jeunes".Le maire salue par ailleurs "l’ensemble des forces de sécurité (police nationale et municipale, gendarmerie) et de secours (pompiers, personnels des hôpitaux, …) pour leur mobilisation et leur présence dans nos quartiers ce soir-là" et remercie "l’ensemble des acteurs et des forces vives des quartiers qui ont permis l’organisation des animations de fin d’année [...] qui se sont déroulées dans un climat serein".
En plus du dispositif d'accueil des victimes mis en place au commissariat central situé au 34 route de l'hôpital, des permanences doivent se tenir dans différents quartiers de la ville en présence des associations SOS aide aux habitants et Viaduq 67. Une aide d'urgence doit permettre aux victimes de bénéficier gratuitement de titres de transport et de vélos pour le mois.