Un vitrail et des visages dévoilés à la cathédrale

Les portraits de 150 anonymes figurent depuis vendredi sur un nouveau vitrail installé dans la cathédrale de Strasbourg: leurs visages juxtaposés composent celui d'un Christ monumental, dans une oeuvre contemporaine conçue par son auteur comme un hymne à "la beauté et la diversité du monde".

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Pour célébrer les mille ans de sa fondation cette année, la cathédrale Notre-Dame s'est offert de nouveaux vitraux, dévoilés aujourd'hui en préambule des Journées du patrimoine. Ce vitrail, en fait deux verrières verticales contiguës de neuf mètres de haut, a été inauguré à la veille des Journées du Patrimoine dans une chapelle latérale du célèbre édifice gothique, en lieu et place de banales fenêtres en verre blanc.

Les vitraux d'origine, du XIVe siècle, avaient été détruits en 1683. Déjà surnommée "Le vitrail aux cent visages", cette oeuvre "est là pour longtemps", s'est félicitée son auteur, l'artiste française Véronique Ellena, 49 ans. "Sa pérennité, c'est aussi ce qui fait une de ses forces", a ajouté l'artiste, qui au début de
l'année a elle-même photographié dans la cathédrale les anonymes (hommes, femmes
et enfants de tous âges) venus participer à son projet.

Haut de plus de cinq mètres, le visage de Jésus est directement inspiré d'une toile de 1481 du peintre primitif flamand Hans Memling, mais il a été recomposé avec les visages des anonymes, tandis que des photos de branches et autres brindilles ont été intégrées dans son vêtement, pour former un patchwork à dominante de rouges. L'autre verrière, où figure l'immense main du Christ bénissant, rend hommage aux
beautés de la nature, à travers des photos d'animaux , papillon, poisson, âne ou cigogne... d'Alsace et de végétaux.

Tous les clichés ont été imprimés dans le verre grâce à une technologie innovante, mise en oeuvre par le maître verrier dijonnais Pierre-Alain Parot. L'ensemble, réalisé dans le cadre d'une commande publique pilotée par l'Etat (propriétaire de la cathédrale), a coûté environ 200.000 euros.
Au moment de sa présentation à la presse, au début 2015, le projet avait fait grincer quelques dents parmi les puristes. "Lorsqu'il y a une intervention contemporaine dans un monument historique, qui plus est lorsque cette intervention est pérenne, forcément cela déclenche les passions", a commenté vendredi à ce propos Bernard Goy, de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d'Alsace.

Pour autant, "la structure du vitrail contemporain, tant sur la forme que sur le fond, répond à celle des vitraux anciens", a affirmé la DRAC dans un communiqué.
Reportage de Caroline Kellner et Philippe Dezempte
L'installation des vitraux par des compagnons du devoir s'est faite à l'abri des regards. Pour l'occasion, des grandes toiles avaient été tirées pour que le public ne puisse pas les découvrir avant l'heure.

Depuis l'extérieur de la cathédrale, quand le soleil illumine les vitraux, l'effet est des plus surprenant








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