Ils n'apprennent pas leurs textes à l'avance, mais racontent des histoires spontanément. Nous avons assisté à l'une des répétitions de la troupe ImproGlio qui cherche de nouvelles recrues.
Ils travaillent dans le domaine de l'industrie, sont secrétaires ou retraités, et se rencontrent à Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin) tous les 15 jours, le mercredi, pour improviser toutes sortes d'histoires. Et chaque répétition commence de la même façon : petit échauffement physique et cérébral collectif pour se mettre en condition.
"Je distribue la parole : droite, gauche, droite, gauche. Veillez à ne pas dire deux fois le même mot. Sinon, je vous élimine" prévient Jacky Hof, coach de la troupe qui prépare minutieusement chaque exercice. Après cette mise en bouche, les acteurs se lancent dans plus d'une heure d'improvisation.
Et s'il existe un cadre de jeu, un code propre à ce style de théâtre, l'impro offre une grande liberté. Tout est possible où presque. Il faut simplement éviter de dire non où de poser des questions qui ne permettent pas à l'autre d'avancer dans le propos. Personne ne sait exactement ce qu'il va dire ou faire, chacun se laisse embarquer par son camarade de jeu. Le but étant que les acteurs sortent de leur zone de confiance et de confort et jouent un autre rôle que celui de leur propre vie.
Lâcher la pression
"J'aime la spontanéité de l'exercice. Et j'aime vraiment pouvoir jouer en alsacien. Nous nous connaissons bien, ce qui est appréciable. Et puis, c'est un formidable médicament contre le stress" explique Christiane Meyer, membre de la troupe.
Créée il y a 13 ans par Bernard Keller, ImproGlio propose des saynètes humoristiques,
mais pas uniquement. Chacun est libre de choisir son rôle et sa thématique. Il n'est pas nécessaire d'être drôle pour participer, il suffit de laisser libre cours à sa fantaisie. Alors si l'aventure de l'impro vous tente, n'hésitez pas. ImproGlio cherche de nouvelles recrues.