Un millier de personnes ont manifesté pour la reprise du chantier du contournement de Châtenois

Ils étaient un millier ce samedi 3 juin à venir manifester à Châtenois (Bas-Rhin) contre l'arrêt du chantier du contournement. Une cinquantaine d'élus y ont participé.

Près d'un millier de personnes se sont donné rendez-vous ce samedi 3 juin dans l'après-midi à Châtenois (Bas-Rhin). Objectif : marcher contre l'arrêt du chantier du contournement de la commune.

Dans le cortège, banderoles explicites et usagers passablement énervés par ce chantier subitement laissé en friches. "J'habite la vallée, je suis confronté aux bouchons dans la vallée depuis 20 ans. Je suis bloqué tous les jours 30 minutes à Châtenois. Je suis scandalisé par ce qui se passe aujourd'hui. Là, le contournement est presque terminé, et tout est bloqué à cause d'ayatollahs écolos", explique un manifestant. Sa voisine va plus loin. "Moi ça me fait mal aux tripes de voir le chantier dans cet état-là. Moi, je mets 30 minutes à faire 5 km, tous les matins. J'en peux plus."  

Moi, je mets 30 minutes à faire 5 km, tous les matins. J'en peux plus

Plaintes relayées par le maire de la commune ainsi que le député (Renaissance) de la circonscription Charles Sitzenstuhl. "C'est un contournement qui fait quasi l'unanimité en Centre Alsace. On l'attend depuis des décennies pour désengorger Châtenois. Là, il y a une décision incompréhensible de suspendre les travaux. Je suis vraiment étonné de la population très nombreuse qui s'est déplacée aujourd'hui pour montrer leur mécontentement. Ce n'est pas fini. J'espère que les travaux pourront reprendre le plus vite possible."

250.000 euros par jour de retard

Les travaux du chantier du contournement de Châtenois ont été interrompus le vendredi 12 mai dernier, sur décision du tribunal administratif de Strasbourg. Cette décision répondait à un recours déposé par l'association de défense de l'environnement Alsace Nature, qui voulait éviter la destruction d'espaces naturels sur le tracé.

Ce recours avait été déposé en 2019, soit quatre ans auparavant. Entre-temps, les travaux ont démarré et bien avancé, au point d'être quasiment terminés quand la décision de justice est tombée. La collectivité européenne d'Alsace (CEA) qui finance une grande partie des 60 millions d'euros que coûte le chantier, a fait appel de la décision. Frédéric Bierry, président de la CEA était d'ailleurs en tête du cortège. 

"On travaille ensemble sur le contenu de l'appel. L'objectif, c'est qu'à travers l'appel, on puisse relancer et redémarrer le projet le plus rapidement possible. On espère qu'une décision de la cour d'appel de Nancy pourrait intervenir avant la fin de l'été de sorte à ne pas handicaper cette réalisation. Je rappelle qu'aujourd'hui ce retard, cette fermeture de chantier, coûte 1,7 million aux collectivités et 250.000 euros en plus par mois de retard. Donc c'est quand même terrible au moment où ce projet finalement arrive pratiquement à son terme de le stopper de cette façon-là, on ne peut pas comprendre ça."

Cette fermeture de chantier, coûte 1,7 million aux collectivités et 250.000 euros en plus par mois de retard.

Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace

Les manifestants, par leur nombre, espèrent montrer l'intérêt qu'ils portent à ce projet et peser, en amont, sur la décision de la cour d'appel de Nancy. 

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