L'association Les jardins du château vient de voir le jour grâce à une trentaines de jardiners amateurs souhaitant développer la pratique dans la petite ville de Bouxwiller (Bas-Rhin) où le jardinage est une vieille tradition.
Tout a commencé autour d'une tarte flambée ! Autour de la table, ce jour de semptembre 2020, des jardiners amateurs qui voulaient partager leur passion pour l'échange et le partage. Et voilà, l'association "Kichegärte - les jardins du château" de Bouxwiller était née (Kichegärte signifiant jardins potagers en alsacien).
Au sein de l'association, une trentaine de citoyens qui ont soit leur propre jardin ou qui jardinent chez les autres et qui ne sont pas avares en conseils et en troc. "Le jardinier n'aime pas jeter. Et puis dans nos jardins, les plants sont souvent des plants qui nous ont déjà été donnés" lance Agnès autour d'une table couvertes de semences et plants. A côté d'elle, Isabelle, Christophe et les autres expliquent l'origine et l'utilité de telle et telle plante. En quelques minutes, les échanges de pots se font.
Protéger et mettre en valeur le patrimoine
Acanthe, courge américaine, hellébore fétide occupent les cageots de ces jardiniers qui grâce aux échanges de conseils et au troc apprennent toujours plus. Des rencontres qui permettent de créer du lien et qui participe à la préservation de variétés anciennes et à la protection du patrimoine végétal. "Pourquoi aller au supermarché pour acheter des légumes gorgés d'eau alors qu'ici tout est naturel" demande Laurent, propriétaire d'un jardin depuis quatre ans.
Le jardinage, une vieille tradition à Bouxwiller
Si le jardinage se développe encore et encore dans cette petite ville, il y est ancrée depuis des siècles. Pour en trouver les debuts il faut remonter au 18e siècle où Bouxwiller accueillait le château des seigneurs de Lichtenberg. Un château entouré d'eau et de nombreux jardins. Le jardin des seigneurs comportait de nombreux bassins, statues et un élevage d'escargots, le jardin des délices et ses allées et le potager.
Si aujourd'hui, il ne reste quasiment aucun vestige du château, la tradition potagère, elle, est encore bien réelle. La ville compte 80 jardins familiaux auxquels s'ajoutent tous les jardins privés des citoyens et un nouveau jardin partagé destiné à ceux qui ne disposent pas d'un lopin de terre. Une grainothèque est également installée au musée de la ville pour y effectuer des échanges.