Les élections européennes auront lieu le 26 mai en France. Nous avons profité de la dernière session au Parlement européen à Strasbourg pour y croiser quelques Alsaciens qui ont choisi d'y faire carrière.

Nous avions rendez-vous ce matin-là à la mairie de Reichstett à 10h. L'emploi du temps de l'attachée parlementaire que nous allions rencontrer est serré. Caroline Huck-Hiebel pilote le carnet de rendez-vous de sa députée européenne, Anne Sander, la seule Alsacienne (LR) de cette assemblée de 750 députés. Caroline Huck-Hiebel a d'abord fait carrière à Bruxelles. Pendant dix ans, elle a fait la promotion de l'Alsace auprès des institutions européennes avant de rejoindre sa terre natale en 2014 en devenant assistante parlementaire.
 

Ce matin-là, elle a convoqué la presse dans la salle des délibérations du conseil municipal de Reichstett. Sa députée remet officiellement un chèque de 15.000 euros à la commune. Cette dernière a répondu à un appel à projet de la Commission européenne et du Parlement européen qui allouent des aides aux villes qui veulent équiper les lieux publics de boitiers d'accès gratuit au WIFI. Reichstett fait partie des cinq communes alsaciennes lauréates. A quelques semaines des élections, le message est clair: montrer concrètement ce que fait l'Europe pour les citoyens.

Une heure de conférence de presse et puis s'en va. La députée et son assistante reprennent la route du Parlement européen à Strasbourg. Caroline y retrouve ses collègues qui d'ordinaire travaillent à Bruxelles. Il leur reste à peine une heure pour discuter des intentions de vote du jour. 12h30, une sonnerie résonne. Caroline accompagne sa députée aux portes de l'hémicycle. 

Le mandat des députés européens arrive à son terme et avec lui, celui des contrats de leurs assistants. Si les députés ne sont pas réélus, les assistants perdent leur job. Caroline Huck-Hiebel est confiante. Elle dit avec légèreté que si sa candidate ne passe pas, elle fera autre chose.

Autre âge, autre profil, nous parcourons le tapis rouge avec François Brunagel. Cet Alsacien a connu tous les stades de développement de l'Europe. En 1972, à Bruxelles, il a connu l'Europe à six, l'Europe des fondateurs. En 1984, il entre au cabinet de Pierre Pflimlin, premier et seul président alsacien du Parlement européen. Il a été également directeur de cabinet de Nicole Fontaine avant de devenir, en 2004 jusqu'à sa retraite en 2014, le président du protocole.

Le chef de protocole, c'est l'homme de l'ombre, l'homme qui sait tout sur les plus grands, l'homme qui organise tous les déplacements des chefs d'Etat au coeur de l'institution européenne. Aujourd'hui encore, quand vous vous promenez avec lui dans les couloirs, des dizaines de personnes le saluent, lui tapent dans le dos. Réservé mais chaleureux, François Brunagel est un homme de réseau, un homme qui a fait avancer la cause de l'Alsace et la cause européenne dans les cercles des puissants. 
 
Comme beaucoup d'hommes de sa génération, son engagement est né de la guerre. Un père Malgré-nous, une enfance dans une région enserrée de frontières et le discours magnétique des fondateurs de l'Europe. Il regrette que la société d'aujourd'hui ait oublié que l'Europe est une aventure sans nulle autre pareille, garante de paix, de croissance et de stabilité. Ce message il le porte aujourd'hui encore en organisant des conférences dans toute la région et au-delà.
 

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