Les manifestations contre la réforme des retraites se sont poursuivies ce samedi 11 mars, notamment à Châlons-en-Champagne et Reims (Marne), ainsi que Troyes (Aube). L'organisation en week-end permet aux personnes ne pouvant faire grève en semaine de se mobiliser.
Septième jour de mobilisation contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Qui se poursuit dans la durée.
Le choix de placer certaines journées de lutte durant les week-ends est plutôt salué par celles et ceux qui ne peuvent pas se permettre de se mobiliser en semaine. Un moyen d'inscrire la contestation dans la durée.
Ce samedi 11 mars 2023, plusieurs foules ont battu le pavé à Châlons et Reims (Marne), où se trouvait Isabelle Griffon, journaliste à France 3 Champagne-Ardenne. Ou encore à Troyes (Aube), couverte par notre reporter Tiphaine Leroux.
La France toujours dans la rue
L'occasion de voir de nouvelles pancartes originales ("En moyenne, on va tous en chi**; source : Insee"). Mais aussi de prendre le pouls de la population en lutte.
Pas habitué à manifester, un "petit ouvrier vigneron des maisons de champagne" était présent sur la mobilisation rémoise. "Je suis contre cette réforme. Je ne pourrai malheureusement pas aller jusqu'à 64 ans. Tout simplement à cause de la pénibilité du travail : les ports de charges, les positions.... Même si on aime nos métiers. Même si on fait vivre nos TPE [très petites entreprises; ndlr] avec joie et bonheur. Je pense qu'à un moment donné, il faut être réaliste."
À Châlons-Champagne, un petit comptage syndical relève 600 manifestantes et manifestants. Et à Reims, les chiffres varient : 1.800 pour la police, 2.500 pour la CGT, et même 3.500 selon la CFDT. Du côté de Troyes, un comptage journalistique indépendant aurait relevé 2.000 personnes présentes.