Payer ses impôts permet de financer les services publics dont on bénéficie au quotidien. Mais recevoir son avis de taxe foncière est un moment redouté par de nombreux propriétaires. Hausse ou baisse, quel sera le verdict pour cette année 2024 ? Découvrez-le avec notre moteur de recherche commune par commune.
Les avis de taxe foncière commencent à être envoyés aux contribuables ces jours-ci. Pour les propriétaires qui ne sont pas mensualisés, les avis sont diffusés à partir du 28 août. Pour ceux qui payent leur impôt chaque mois, ce sera à partir du 20 septembre. Chaque année, les communes et les communautés de communes votent sur le niveau d'imposition qu'elles comptent appliquer.
En Champagne-Ardenne, seules 17 communes sur près de 2 000 ont choisi de baisser leur taux d'imposition. Mais selon nos calculs, 73% des communes ont fait le choix de ne pas modifier les taux d'imposition cette année.
Découvrez dans notre moteur de recherche la situation dans votre commune, pour ce qui concerne la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). La taxe d'enlèvement des ordures ménagères n'y figure pas.
Même pour les communes qui ont tranché pour la stabilité fiscale, les propriétaires redevables de la taxe foncière vont payer davantage. Car les valeurs locatives, qui servent de base au calcul de la taxe foncière, sont revalorisées automatiquement de 3,9 % au titre de l'inflation. C'est toutefois moins que les 7,1% de hausse de 2023, et la hausse devrait encore se réduire en 2025.
Stabilité générale
Pour les grandes villes de Champagne-Ardenne, la tendance est à la stabilité. Dans la Marne, le taux est inchangé à Reims et Châlons-en-Champagne, avec respectivement 46,22% et 43,61%. À Épernay, il augmente, passant de 47,92% à 49,98%.
Dans les Ardennes, c'est statu quo pour Charleville-Mézières et Sedan, avec des taux inchangés à respectivement 54,92%, 53,11%. À Rethel, il est à la hausse, passant de 45,77% à 50,71%.
Dans l'Aube, la taxe foncière sur les propriétés bâties reste stable à Troyes, Romilly-sur-Seine ou Nogent-sur-Seine (respectivement 53,05%, 48,66% et 37,67%). Enfin, en Haute-Marne, la situation est identique pour les grandes villes du département, avec des taux stables par rapport à l'année dernière à Saint-Dizier ou Chaumont (respectivement 51,07% et 63,97%). À Langres, la hausse est limitée, passant de 53,32% à 53,99%.
Les communes qui ont choisi de baisser leur taux d'imposition cette année sont très peu nombreuses dans notre région, moins de 1%. C'est le cas de celle de Pierry, près d'Épernay dans la Marne. Pour Éric Plasson, le maire (divers droite), cela est possible de diminuer les impôts fonciers grâce à une "rationalisation au quotidien des dépenses".
"Chaque dépense qui est engagée, il faut qu'elle ait un réel intérêt. Il faut vraiment réfléchir à la façon dont les choses se passent. Savoir combien ça va coûter en fonctionnement, est-ce qu'il n'y a pas un système plus adapté", détaille-t-il auprès de notre journaliste Céline Lang.
Dans la petite commune, les sommes dépensées peuvent aussi être contenues grâce à la bonne volonté des élus et de certains habitants. "C'est une équipe d'élus qui mettent la main à la pâte, une équipe de bénévoles parmi la population qui vient nous aider sur des opérations ponctuelles. Et puis toute l'année, c'est essayer de dynamiser les choses et de trouver des moyens", ajoute l'élu.
