Le mardi 3 juillet, la choucroute alsacienne a obtenu le label Indication géographique protégée (IGP), délivré par l’Union européenne. Au niveau de la France, elle en bénéficiait déjà depuis 2012.
Une consécration à l’échelle européenne, mais aussi une protection. Ce mardi 3 juillet, après des années de lutte, la choucroute d’Alsace a obtenu le label Indication géographique protégée (IGP). Un label européen, qui protège l’appellation dans l’ensemble des 28 États membres de l’Union européenne. Concrètement, cela signifie que pour vendre une choucroute estampillée "d’Alsace", il sera obligatoire qu’elle ait été produite en Alsace. Forcément, une choucroute "alsacienne" produite au Turkménistan, ça en impose moins…
Extrait du Journal officiel de l'Union européenne relatif à la choucroute alsacienne. by Vincent Ballester on Scribd
Il a fallu des années à Alsace Qualité et l’Association pour la valorisation de la choucroute d’Alsace (AVCA) pour obtenir ce label: il a été délivré en 2012, mais à l’échelle française seulement. Le cahier des charges nécessaire à la conception d’une véritable choucroute alsacienne a ensuite été passé à la loupe à Bruxelles, qui a finalement rendu son verdict.
C'est la manière de préparer le chou à choucroute (découpe, fermentation...) qui est concernée par ce label. Il empêchera la choucroute alsacienne d’être contrefaite, garantit sa traçabilité pour l’accommoder à toutes les sauces, et permettra aux choucroutes estampillées Alsace de mieux se vendre. Toutefois, nos collègues de Rue89 Strasbourg ont relevé que le label permettait quand même d’utiliser du chou non-cultivé en Alsace.
À noter que ce mardi, le cidre du Cotentin (Bretagne) a lui aussi reçu le précieux sésame.