Votre page Rives-Rhin s'interesse aujourd'hui à la pollution aux composés perfluorés (PFC). Dans les environs de Rastatt en Allemagne, près de 400 hectares sont contaminés. Quels risques pour les riverains ? Quelles solutions pour réduire la pollution ?
C’est un polluant qui n’est pas très connu du grand public. Les composés perfluorés sont des molécules inventées par l’industrie pour leurs propriétés antiadhésives et imperméables. On les trouve notamment dans les poêles, sur les vêtements techniques, dans les cartons à pizza, les cornets à frites, les spray imperméabilisant les chaussures.
Ces molécules sont maintenant présentes dans l’eau et les sols autour de Baden-Baden. Des analyses sont réalisées depuis près de dix ans en Allemagne et une pollution a été détectée dans des sources et des champs autour de Baden-Baden et Rastatt. En France, l’Aprona a commencé à tester les PFC dans la nappe phréatique pour la première fois en 2016, et les terres agricoles ne sont pas encore soumises à des tests de ce genre.
Il existe plus de 2000 molécules de PFC, certaines plus toxiques que d'autres. Elles peuvent se modifier (devenir plus ou moins toxiques avec le temps), mais ne disparaissent pas. Le seul moyen de s'en débarrasser c'est de les brûler à plus de 800 degrés. Quant à la toxicité, rien n'a encore été prouvé chez l'homme, mais elles sont soupçonnées de rendre infertile, de modifier la composition sanguine et d'être cancérigènes en grosses concentrations dans le corps. 90% de la population européenne aurait des faibles ou moyennes quantités de PFC dans le corps. Le problème c'est qu'elles y restent, comme dans la terre.