Coronavirus : le taux de reproduction du virus repasse au rouge dans le Grand Est

Les données mises à jour par Santé Publique France révèlent une augmentation du risque de contracter le virus en France et notamment dans le Grand Est. La région passe en "rouge" du fait de son taux de reproduction effectif du virus supérieur à 1,5.

Le Covid-19 circule toujours en France y compris dans le Grand Est selon les derniers chiffres rendus publics par Santé Publique France le 23 juillet.

La semaine dernière, 323 cas ont été biologiquement confirmés dans la région, portant le taux d'incidence à 6,3 soit le nombre de personnes infectées pour 100 000 habitants. Le double de la semaine précédente.

Ce chiffre est à peine inférieur à la moyenne nationale, qui a monté en flèche à 6,6, soit une augmentation de plus de 25% par rapport à la deuxième semaine de juillet. En France, 1000 nouveaux cas ont été constatés en 24 heures.

"Après trois semaines caractérisées par un niveau de circulation virale très bas, l’évolution de la situation épidémiologique est nettement plus défavorable" dans le Grand Est, selon l'agence sanitaire.

Deux départements ont notamment largement dépassé le seuil de vigilance de 10 personnes infectées. Le taux d’incidence est monté à 13,8 pour le Haut-Rhin, contre 3,54 le 12 juillet dernier, et à 20 dans les Vosges. Dans le Bas-Rhin en revanche, ce seuil a baissé.

Mais d'autres indicateurs restent inquiétants. En tout, quatre nouveaux clusters ont été repérés au 22 juillet par rapport à la semaine précédente.

Le Grand Est passe en "rouge"

Selon ces dernières données, le taux de reproduction effective (Re), soit le nombre moyen de personnes qu’un malade contamine, est repassé à 1,72 dans le Grand Est. Il dépasse donc le taux de 1,5 au-delà duquel la région peut être représentée en "rouge" sur une carte selon les seuils qui avaient été fixés par le ministère de la Santé.
 


Sur son site, Santé Publique France explique cependant que "la valeur du R peut augmenter sans que cela soit nécessairement le signe d'une intensification de la circulation du virus". Par exemple, la découverte d'un cluster peut entraîner un certain nombre de dépistages positifs, faisant augmenter ponctuellement le R, sans pour autant qu'il y ait une plus large diffusion du virus. "En période de faible circulation du virus, le R est davantage un indicateur d'alerte permettant d'identifier une situation inhabituelle", continue l'agence sanitaire.

Le facteur de reproduction du virus dépasse 1,5 dans deux autres régions : en Bretagne, où il baisse à 1,87 (contre 2,62 une semaine plus tôt), et en Nouvelle-Aquitaine (1,51). Il est par ailleurs de 2,26 à La Réunion.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a partagé, lundi 20 juillet, son inquiétude d'une "reprise épidémique dans certains endroits""Il y a une dynamique de circulation du virus qui nous inquiète", a-t-il déclaré, tout en précisant que "nous sommes très loin de la deuxième vague". 

Le ministère de la Santé rappelle qu'il est important de "continuer à respecter scrupuleusement les mesures barrières et les mesures de distanciation, de porter le masque le plus possible, et d’être vigilant et responsable en cas de symptômes ou de contamination". 

Les chiffres exacts sur l'évolution de la pandémie sont disponibles sur le site du gouvernement.
 
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