Hospitalisé du 28 juillet au 2 août, le Colmarien de 19 ans victime d'une myocardite va mieux. Aucun lien direct n'est avéré à ce jour avec sa deuxième dose de vaccin Pfizer reçue le 21 juillet. Le jeune homme souffrait également d'une angine, susceptible d'entraîner des complications.
C'est une affaire à prendre avec des pincettes et à appréhender avec de la nuance... car elle concerne un sujet majeur et explosif, dont tout le monde parle cet été: la vaccination et ses potentiels effets indésirables, voire ses dangers. Le Colmarien de 19 ans, pris en charge dans le service de cardiologie de l'hôpital Pasteur le 28 juillet dernier pour une myocardite, avait bien reçu une deuxième injection du vaccin Pfizer une semaine plus tôt. A ce jour cependant, aucun lien direct n'est établi entre cette piqure et l'inflammation cardiaque.
Il n'a pas été placé en réanimation, contrairement aux rumeurs qui ont pu circuler sur internet
"La première chose à dire, c'est que le jeune homme est sorti de l'hôpital ce lundi 2 août. Il allait bien, témoigne Laura Schmit, secrétaire générale de l'hôpital Pasteur. Il n'a pas été placé en réanimation, contrairement aux rumeurs qui ont pu circuler sur internet." En revanche, il souffrait "d'une angine" à son entrée aux urgences.
15 cas potentiels de myocardite, 58 millions de doses administrées
Cette infection, le plus souvent virale, pourrait également être à l'origine de la myocardite. "Le docteur Thibaud, chef des urgences, qui a soigné le jeune homme, n'a confirmé aucune des deux pistes. En clair, on ne sait pas s'il y a eu des complications en raison de l'angine ou du vaccin. On ne le saura sans doute jamais avec certitude", ajoute Laura Schmit.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ASNM) a recensé pour l'heure en France 15 cas de myocardite potentiellement liés à une injection de Pfizer-BioNTech. En tout, au 1er août, 58 millions de doses ce vaccin à ARN messager ont été administrées dans le pays.