Le ministre de l'Éducation "veut généraliser" les capteurs de CO2 (dioxyde de carbone) dans les établissements scolaires, suite à son annonce du dimanche 22 août. Les collectivités responsables ont commencé à répondre à cette demande, en ordre dispersé.
"Je veux les généraliser." Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation au sein du gouvernement Castex, parlait des capteurs de CO2 (dioxyde de carbone). Ces petits appareils doivent servir à l'aération des salles de classe, que le ministre souhaite renforcer.
En effet, le coronavirus (covid) se transmet notamment de manière aéroportée. Avec la rentrée, il s'agit d'éviter que les établissements scolaires deviennent des foyers de contamination, car la majorité des élèves n'a pas encore été vaccinée.
L'annonce du ministre remonte au dimanche 22 août, dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD, sur abonnement). Une communication critiquée par le monde enseignant et institutionnel, qui aurait préféré être directement prévenu par des canaux officiels.
Le coût de cette mesure est également contesté : le prix des fameux capteurs va de 40 à 350 euros selon France Bleu. Les mairies pour les écoles, la Collectivité européenne d'Alsace (CEA, à voir sur la carte ci-dessous) pour les collèges, et le Grand Est pour les lycées répondent donc à la demande ministérielle selon leurs propres modalités.
"L'État va débloquer des fonds pour aider les écoles à s'équiper", précise le rectorat de Strasbourg à France 3 Alsace. Les modalités, le montant, et la temporalité de ces aides restent toutefois à déterminer. Les communes, notamment, sont donc dans l'attente. "Elles auront besoin de cette aide", exposait sur France Bleu Vincent Debès, l'édile de Hoenheim (Bas-Rhin) et président des maires d'Alsace.
Les établissements scolaires concernés
Pour équiper les 125 écoles de Strasbourg, un appel d'offres de marché public va être lancé "à la mi-septembre en vue d'un déploiement avant la fin 2021". Les projets municipaux comportent 150 capteurs "fixes" pour "les restaurants scolaires et les salles de sieste" et 200 capteurs "mobiles, plus petits, pour les salles de classe", a appris France 3 Alsace. La possibilité de déplacer ces 200 capteurs permettra de ne pas équiper toutes les classes, et donc de réduire les coûts.
Un état des lieux précis dans les structures scolaires strasbourgeoises a eu lieu, permettant de recenser les classes les plus à même de bénéficier de ces capteurs. Celles dotées de ventilation mécanique contrôlée (VMC) devraient pouvoir s'en passer, sous réserve du respect des gestes barrières et d'aérer toutes les heures. Pour les classes disposant "d'ouvrants pour une aération naturelle (une bonne partie des établissements)", ce serait "intéressant".
Du côté des municipalités de Colmar et de Mulhouse, le dispositif est également en cours d'élaboration. Pas encore de chiffres communiqués, les écoles concernées sont en train d'être sélectionnées. "On en saura plus dans quelques jours."
Tous les collèges seront au moins équipés d'un détecteur de CO2.
En ce qui concerne les collèges alsaciens, le rectorat précise que "tous les collèges seront au moins équipés d'un détecteur de CO2". Cela représenterait 160 capteurs. La CEA explique qu'il s'agit d'une priorité.
Pour les lycées, la réponse sera également connue dans quelques jours : "la situation est encore en cours d'examen" à la région. Le Grand Est, en plus d'encourager aussi à l'aération fréquente des locaux, prévoit "une action volontariste pour conforter la vaccination des 12-17 ans" et une distribution de nouveaux masques aux communautés scolaires.
