A la barre, l'expert en ossements et recherches des causes de la mort d'Anaïs Guillaume a exposé les conclusions de son rapport.
Deuxième jour d'un procès hors norme. Ce mercredi 7 avril à la cour d'assises de Reims, trois enquêteurs et trois experts défilent à la barre. En début d'après-midi, c'est un expert en ossements et recherches des causes de la mort qui éclaircit un point important de l'enquête. "Une substance blanchâtre, dont l'odeur laissait penser à de la chaux a été retrouvée, explique Franck N. Les expertises chimiques ont permis de confirmer cette information." Un indice important, quand on sait que Philippe Gillet avait acheté deux sacs de chaux de 25kg ; une quantité jugée inhabituelle par un des enquêteurs la veille. "Une quantité dérisoire pour un agriculteur", selon l'adjudant-chef de gendarmerie interrogé mardi. "Un témoin dit que Gillet a évoqué la possibilité de faire disparaître un cadavre à l'aide de la chaux", avait-il souligné. Voici les points qu'il fallait retenir de cette deuxième journée de procès.
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- La téléphonie au coeur des débats durant la matinée. Un gendarme spécialiste de la téléphonie, un indice qui pourrait bien mettre en difficulté la défense de l'accusé, a fait part de ses conclusions mercredi matin. Effectivement, il semblerait que les cartes sim d'Anaïs Guillaume et de Céline Gillet (alors décédée), ont été échangées pendant la nuit du 16 au 17 avril 2013, la nuit de la disparition d'Anaïs Guillaume. Parmi les trois hypothèses avancées par l'expert : ce serait l'accusé Philippe Gillet qui aurait interverti les cartes.
- Philippe Gillet continue de clamer son innocence. Mardi, appelé à s'exprimer brièvement à la barre sur les faits qui lui sont reprochés, l'exploitant agricole continue à clamer son innocence. Cela fait maintenant plus de cinq ans qu'il a été placé en détention. Il est poursuivi pour l'assassinat d'Anaïs Guillaume et "violences ayant entraîné la mort" de Céline Gillet, son épouse, décédée en janvier 2012.
- L'accusé acquitté pour la mort de sa femme et déclaré coupable du meurtre d'Anaïs Guillaume en première instance. Lors du procès en première instance qui s'est déroulé au printemps 2019, Philippe Gillet avait été condamné à 22 ans de réclusion criminelle. Une peine non prévue par le code pénale, qui avait conduit le parquet à faire appel.