Education nationale : les trois principaux motifs de la grève de ce mardi 26 janvier

En Alsace, comme dans toute la France, les syndicats Snes-Fsu, Sud, FO et Snalc appellent les enseignants à faire grève ce mardi 26 janvier 2021. Arnaud Sigrist, co-secrétaire académique du Snes-Fsu et professeur de sciences économiques et sociales explique les raisons de leur mouvement. 

 

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Quatre syndicats (Snes-FsuSudFO et Snalc) appellent les enseignants de la maternelle jusqu'au lycée, à faire grève ce mardi 26 janvier 2021. Le co-secrétaire académique du Snes-Fsu de Strasbourg, Arnaud Sigrist avance les trois motifs principaux à l'origine de ce mouvement.

 

  • Les salaires 

Amorcé à la rentrée 2020, le Grenelle de l'éducation annonçait notamment une revalorisation des salaires et une reconnaissance des métiers de l'enseignement. A ce sujet, les profs se disent déçus. "On nous avait promis une revalorisation historique de nos salaires" explique le syndicaliste, également professeur de sciences économiques, "en fait, nous n'avons rien vu venir. Par ailleurs, la prime d'informatique de 150 euros, annoncée pour le début de cette année, ne couvre pas le budget du matériel et des connections nécessaires pour donner des cours à domicile." Selon lui, les documentalistes ne sont pas concernés par cette prime "sous prétexte qu'ils et elles ont un super équipement au bureau...mais quand ils sont en télétravail, ils n'ont pas ce matériel !" regrette-t-il. 

 

  • Moins de profs pour davantage d'élèves

Ce qui incite aussi certains enseignants à faire grève ce mardi 26 : leur crainte des suppressions de postes. "Dans l'académie de Strasbourg, nous savons déjà qu'à la rentrée 2021-2022, nous aurons moins de profs pour plus d'élèves par classe" s'inquiète Arnaud Sigrist. "Nous avons demandé des embauches et en fait on nous supprime des postes ! " Les enseignants dénoncent aussi la perte de moyens des collèges et lycées. Selon le syndicaliste, les langues vivantes III seraient particulièrement impactées. "En Alsace par exemple, l'italien, très peu choisi par les élèves, pourrait disparaître de l'offre." Autre problème soulevé par le syndicaliste, la diminution des travaux pratiques. "Certains établissements devront supprimer des TD (travaux dirigés) faute de pouvoir dédoubler les classes."

 

  • La gestion de la crise sanitaire

"Depuis un an, nous avons droit à des ordres et contre-ordres et finalement, nous sommes dans le désordre" se désole le professeur qui fera grève mardi 26 janvier. Selon lui, les annonces faites pour le bac sont contradictoires et parlantes: "Le 15 janvier, il fallait faire revenir un maximum d'élèves de terminal en présentiel.  Jeudi matin le 21 janvier, le bulletin officiel a publié les dates du bac en Outre-mer. Et maintenant nous apprenons qu'il n'y aura pas d'épreuves en présentiel en mars." Concrètement, cela signifie que les notes de ces épreuves seraient remplacées par les notes des contrôles continus des deux premiers trimestres pour parcours sup et de toute l'année pour le bac. Selon Arnaud Sigrist, le contrôle continu pose des problèmes d'égalité ou plutôt d'inégalité. En fonction des établissements, la manière de noter des profs serait trop différente. Leur demande d'allègement de programme du bac, et la non-évaluation de certains chapitres, qui n'ont pas été étudiés en 2020, n'aurait pas non plus été entendue. Ces différents motifs poussent les enseignants syndiqués de quatre syndicats d'enseignants à faire grève. 

 

Tous les syndicats d'enseignants n'appellent pas à la grève ce mardi 26 janvier, mais reconnaissent les mêmes problèmes de salaire, de suppressions de postes, de baisse de moyens. "Globalement nos préoccupations sont les mêmes" explique un représentant du Sgen-Cfdt , "mais au vu du contexte actuel, nous pensons que ce n'est ni le bon moment, ni la bonne méthode." En précisant toutefois, que l'idée ne consiste pas à casser le mouvement de grève et que leur abstention ce mardi n'exclut pas un appel à la grève, dans les prochains temps. 

 

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