Emmanuel Macron confirme ce mardi 28 novembre la fermeture de la centrale Emile Huchet en Moselle. Il affirme qu’il y aura plus d’emplois après la fermeture qu’avant. Une déclaration qui suscite la colère des salariés et le scepticisme du maire de Saint-Avold.
Le Président de la République, ce mardi 28 novembre, a confirmé la fermeture des quatre dernières centrales à charbon françaises d'ici 2022, dont celle de Saint-Avold en Moselle. Dans son discours le chef de l'Etat a annoncé qu'il voulait accompagner les communes concernées par la transition énergétique.
Nous avons décidé de fermer l’ensemble de nos centrales à charbon d’ici 2022. Il s’agit d’une mesure pionnière ! Car la réalité, c’est que, partout dans le monde hélas, non seulement on ne ferme pas, mais on ouvre de nouvelles centrales à charbon.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 27 novembre 2018
Le chef de l'Etat affirme vouloir accompagner les territoires et les salariés vers une reconversion. Il a annoncé que le gouvernement va "prévoir des financements, des mécanismes de substitution". Il a affirmé qu'il y aura plus d'emplois après la fermeture qu'avant.
La centrale Emile Huchet emploie actuellement 135 salariés.
"Une absurdité"
Sur le site c’est la colère et l’incompréhension.
Le gouvernement a refusé un investissement de 600 millions d’euros pour maintenir l’emploi, et aujourd’hui il n’y a aucun projet sur la table et ce sont les salariés qui vont payer la note.
déclare Jean-Pierre Damm délégué FO de la centrale Emile Huchet. "Je tiens à dire que sur les 13 millions de tonnes de charbon utilisés chaque année en France, seulement 3 sont consommées par les centrales à charbon alors c'est absurde".
Le projet Bio Gaz définitivement abandonné
En octobre dernier, le ministre de la Transition Écologique et Solidaire François de Rugy était venu à Saint-Avold. Il avait annoncé qu’aucune nouvelle unité au gaz ne remplacerai la dernière tranche au charbon de la centrale Émile Huchet alors qu'un investisseur français était prêt à le développer pour 600 millions d'euros.
Aucun projet sur la table
Le maire de Saint-Avold attend les propositions de l’Etat pour la reconversion de ce site stratégique.Je ne peux qu’exprimer mon scepticisme à l’égard de la politique fiscale du gouvernement, et nous restons à l’écoute des propositions du président de la République concernant la contribution de l'Etat à la réindustrialisation de notre site industriel de Saint-Avold, a déclaré André Wojciechowski conseiller départemental de la Moselle.
"On attend avec impatience les propositions, pour l'instant rien de concret, déclare le maire de Saint-Avold. On va passer sur quel type d'industrie ?"