Un salon de l'emploi franco-allemand attire toujours du monde. Covid19 oblige : le prochain sera virtuel. Du 10 au 12 juin, il faudra aller sur un site internet pour postuler. Préparez dès aujourd'hui votre CV et vos rendez-vous.
C'est la première fois qu'un salon de l'emploi sera 100% virtuel, c'est-à-dire sur internet uniquement, via la plateforme connexio-carrer.com. "On avait essayé de faire ça déjà avant, mais la crise sanitaire a acceléré le projet et l'a rendu possible pour beaucoup plus d'entreprises que prévu", Jérôme Lecot, organisateur du salon est ravi. Au moins un point positif ressort de cette crise sanitaire. 40 entreprises françaises et allemandes seront présentes, avec des postes à pourvoir. "Et l'avantage pour les candidats, c'est qu'ils n'auront pas de frais de déplacement."
Un salon virtuel sur trois jours
Les 10 et 11 juin, des conférences en ligne seront présentées et accessibles gratuitement. Pour cela, il suffit de s'inscrire en donnant son nom, un email de contact, de poster son cv et une photo. Cette démarche est déjà possible. Les candidats pourront, à partir du 10 juin seulement, postuler à tous les postes qui les intéressent. Ils pourront aussi contacter les entreprises présentes, via la plateforme connexio-carrer.com.Le 12 juin sera consacré aux entretiens par visio. Mais les candidats auront plus d'une semaine pour contacter les entreprises et faire ces entretiens, la plateforme restera ouverte tout ce temps. "Les entretiens auront lieu via notre plateforme, mais certains employeurs pourront demander aux candidats d'utiliser zoom, skype ou leur propre solution de visioconférence. Certaines ont des systèmes informatiques très sécurisés et utilisent d'autres outils. Tout est possible, on laisse le choix aux entreprises", explique Jérôme Lecot.
Des entreprises allemandes mais pas seulement
Des entreprises allemandes, mais aussi des luxembourgeoises, suisses ou françaises sont présentes lors de ce salon, comme par exemple l'Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis, le cabinet de recrutement franco-allemand Eurojob Consulting, la Société Nationale des Chemins de Fer Luxembourgeois, Saarmontan. Les entreprises Bayrol, Deltabloc et Calculus seront aussi présentes. A partir du 10 juin, les visuels seront modifiés sur le site internet connexio-carrer.com. Cela ressemblera à ça :Voici quelques exemples de postes à pourvoir pendant ce salon : business developer - transition énergétique, chargé de clientèle allemand courant, administration des ventes France, monteur caténaire, chargé d’études d’audiences réseaux sociaux et tiers opérateurs, stagiaire business development, stagiaire e-commerce, responsable qualité projets, apprenti assistant administration des ventes...
En ce moment, les secteurs aéronautique et automobile recrutent peu, "les embauches sont gelées dans ces secteurs-là. Mais la crise se fait pour l'instant moins sentir dans les PME [petites et moyennes entreprises, ndlr] des secteurs pharmaceutique et médical, dans le secteur IT [téchnologies de l'informations, ndlr] et des machines-outils."
La langue allemande ne doit pas être un frein
Dans le secteur IT, la langue anglaise est très souvent la langue de travail. Ne pas parler allemand n'est pas forcément rédibitoire. Tout comme dans certaines start-up, dans le milieu bancaire et les assurances. "De plus en plus de candidats ne parlent pas allemand mais sont malgré tout recrutés par un employeur allemand. Dans les métiers de l'export et de l'assistanat commercial, si la personne est positionnée sur le marché français, la langue allemande n'est pas indispensable, ou alors un niveau très débutant peut suffire. Tout dépend de l'entreprise et du secteur", résume Jérôme Lecot. La règle est la suivante : "si la compétence est recherchée, on peut faire une croix sur l'allemand. Et l'embauche avec un niveau A2 ou B1 peut suffire dans un premier temps. Certaines entreprises proposent des cours de langue à leurs salariés pour qu'ils améliorent leur niveau à moyen terme." Le niveau linguisitique de référence reste le certificat B2 du Goethe Institut.
Sur la plateforme du salon virtuel, tout est écrit en français, allemand ou anglais :
Jérôme Lecot l'assure, "pour l'instant, le moteur franco-allemand existe encore. Il est important d'apprendre l'allemand et d'essayer de venir travailler en Allemagne. Les salaires nets sont au même niveau dans beaucoup de branches."
Redémarrage timide dans l'hotellerie-restauration
Les métiers en lien avec le tourisme, la gastronomie et l'hôtellerie sont bloqués en ce moment. Ce sont des métiers qui sont friands des profils français, notamment dans toute la région frontalière. "On espère que ça va redémarrer cet été. Mais pour l'instant, on voit bien que les gens n'entrent pas dans les restaurants, ils restent en terrasse depuis la réouverture le 18 mai. Les consommateurs n'ont pas encore confiance, il faudra un peu de temps."En cas d'entretien réussi, certaines entreprises pourront proposer un entretien en présentiel dans leurs locaux, pour finaliser l'embauche. Certains employeurs ont par contre prévu de ne procéder que par visioconférence pour trouver et retenir des candidats cette année. Il ne faut plus hésiter à postuler !