Faut-il aider à mourir ?


Faut-il faire évoluer la loi Léonetti qui encadre la fin de vie ?
Alors que la loi Léonetti sur la fin de vie a été modifié il y a deux ans, donnant le droit a chacun de refuser ou de demander à limiter les traitements, le débat est relancé dans Dimanche en Politique le 15 avril à 11H 25.

Faut-il faire évoluer la loi Léonetti qui encadre la fin de vie ? 
C'est le thème qui sera développé dans Dimanche en Politique le 15 avril 2018 à 11h25

D'un coté ceux qui sont favorables à faire changer la loi 

156 députés ont demandé au gouvernement de légiférer en faveur de l'euthanasie.

"Il convient de donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps", écrivent les signataires, essentiellement issus du groupe LREM.

Caroline Fiat, députée insoumise de Meurthe-et-Moselle, a défendu en janvier 2018 une proposition de loi  (finalement rejetée en commission) sur l’euthanasie, le suicide assisté et la fin de vie.

Les personnes en fin de vie sont parfois euthanasiées, contre leur gré, en catimini, dans nos hôpitaux. Il est donc grand temps d’encadrer les quelque 4000 « euthanasies » clandestines.


Une pétition lancée par des citoyens allant dans le même sens a réuni plus de 300 000 signatures.

De l'autre côté ceux qui sont opposés à faire changer la loi

En réponse à l’appel des 156 députés issus majoritairement de la majorité en faveur de la légalisation de l’euthanasie, au nom d’un « droit au choix », 85 parlementaires (dont de nombreux sénateurs) mettent en garde contre une évolution de la loi Léonetti-Clayes.

Ils dénoncent les risques d’une médecine eugénique  :

« Ouvrir la porte à la légalisation de l’euthanasie, n’est-ce pas encourager cette pratique ? »

Les évêques de France eux aussi réaffirment leur «opposition éthique» à un changement de la loi par la légalisation d'une assistance médicale au suicide et de l'euthanasie.

Fabien Faul maître de conférence en Théologie à l'université ed Lorraine s'est exprimé dans Dimanche en Politique 




Dans une pétition, 1.500 infirmiers et aides-soignants s’opposent à l’inscription dans la loi d’une « aide active à mourir », estimant qu’une légalisation des injections létales n’est pas la bonne solution ».

Le risque de dérive

Certains parlementaires et plusieurs associations proches des milieux catholiques préfèrent  s'en tenir à la loi actuelle par crainte de dérive.

Que prévoit la loi Léonetti ?

Cette loi vise à empêcher l’acharnement thérapeutique.
Elle permet ainsi au patient de demander, l'arrêt d'un traitement médical trop lourd. Cette volonté peut être exprimée par le biais de directives anticipées. 


Véronique Guillotin, sénatrice (Parti Radical) de Meurthe-et-Moselle rappelle que la loi actuelle interdit l'acharnement thérapeutique.



La loi Claeys-Leonetti de 2005 a été modifié en 2016.

Elle a crée de nouveaux droits pour les personnes en fin de vie.
Elle permet de plonger le malade dans une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès du malade sans pour autant aller jusqu'à l’euthanasie ou au suicide assisté.

« On va endormir le patient en arrêtant de l’alimenter et de l’hydrater. Si la personne est âgée ou malade, c’est très bien. Mais si elle est jeune, la mort sera lente ».

C’est pour cette raison que L’ADMD demande une loi sur l’euthanasie ou le suicide assisté à l’image de ce qui se fait en Belgique.

Michel Denis délégué de l'Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité était invité dans Dimanche en Politique 

 

L’ultime liberté

L’association "Ultime Liberté" installée à Chaumont ( en Haute Marne ) va encore plus loin.
Elle milite pour la liberté de choisir sa mort, en recourant au suicide assisté.
Elle revendique la liberté de choisir le moment, le lieu de sa mort en permettant la facilité d’accès aux produits létaux.

L'écrivaine Anne Bert atteinte de la maladie de Charcot avait choisi de rejoindre la Belgique  pour être euthanasie .

 « Il me reste une ultime liberté : celle de choisir la façon dont je vais mourir ».

Elle avait écrit à la ministre de la Santé pour faire changer la loi française.

Claude Hury présidente nationale et fondatrice de l'association Ultime Liberté (association installée à Chaumont -52) s'est exprimée dans Dimanche en politique 

 


Fin de vie : faites connaître vos dernières volontés

Et vous ? que souhaitez vous pour votre fin de vie ?

Cette question, vous vous l’êtes peut être posée, mais avez-vous pensé à rédiger vos directives anticipées ?
D'après la loi du 2 février 2016, « toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement ».

Le texte prévoit que « toute personne majeure a le droit de rédiger des directives anticipées pour faire connaître sa volonté relative à sa fin de vie ,surtout  si un jour elle n'était plus en état d'exprimer sa volonté »
 Celles-ci « s'imposent au médecin ».


La fin de vie est l'un des thèmes des États généraux de la bioéthique.
Une série de débats dans toute la France ont débuté en janvier et ce jusqu’en mai.

Dans le courant de l’été, le comité remettra un avis sur « les priorités qui pourraient figurer dans la loi, à la lumière de toutes les contributions qu’il aura réunies ».
La révision de la loi de bioéthique, pourrait intervenir à la fin de l’année.

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