D'ici à 2030, le réseau téléphonique historique en cuivre, utilisé notamment pour l'ADSL, va tirer sa révérence partout en France. Découvrez la liste des communes qui vont basculer en premier, pour certaines dès 2025.
Il ne sera bientôt plus possible d'avoir internet ou le téléphone fixe via le réseau téléphonique historique en cuivre. Une extinction progressive de ce réseau est programmée et doit s'achever en 2030 au niveau national.
En 2023, quatre communes des Ardennes ont été parmi les premières à débrancher ce réseau, où passe notamment l'ADSL, dans le cadre d'une expérimentation menée avec l'Arcep, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse.
Les prochaines communes concernées dans le Grand Est, début 2025, sont toutes situées dans le département des Ardennes : Ballay, Briquenay, Givonne, Hauviné, Herbeuval, Illy, Landres-et-Saint-Georges, Margny, Mazerny, Quatre-Champs, Saint-Clément-à-Arnes, Saint-Étienne-à-Arnes, Saint-Pierre-à-Arnes, Sapogne-et-Feuchères, Sapogne-sur-Marche, Singly, Thénorgues, Toges et Villers-le-Tilleul.
Pour découvrir la date à laquelle votre commune basculera, vous pouvez utiliser notre moteur de recherche ci-dessous, qui référence des communes de l'ensemble du pays.
C'est l'opérateur historique, Orange (ex-France Télécom) qui est à la manœuvre pour l'extinction progressive du réseau cuivre, dont il est propriétaire. Mais ce changement concerne tous les clients, peu importe l'opérateur auprès duquel leur ligne est ouverte. Pour la plupart des Français, le remplaçant de l'ADSL est tout trouvé, il s'agit de la fibre optique. Au 30 septembre 2023, 84% des locaux étaient couverts par la fibre optique, mais tous ne pourront pas l'être. D'autres solutions comme la 5G ou le satellite peuvent être proposés.
Afin d'accompagner au mieux les Français dans cette bascule, le gouvernement a lancé un site d'information sur le sujet. Il présente notamment les aides disponibles pour les foyers qui ne peuvent pas avoir la fibre optique.
Une fin "inéluctable"
"Ce projet est un chantier industriel majeur pour le secteur des télécommunications. Mais c'est un chantier majeur aussi pour les citoyens", nous indiquait en juillet 2022 Laure de la Raudière, la présidente de l'Arcep, après un déplacement dans les Ardennes.
"Les conditions réglementaires que nous avons mises en place sont très simples. Il faut que le réseau fibre soit présent là où on va fermer le cuivre. La deuxième chose est qu'il faut qu'il y ait eu un délai de prévenance suffisant pour les autres opérateurs pour venir s'installer sur le réseau fibre et commercialiser leurs offres", ajoutait-elle.
"Cette fin du cuivre est engagée et est inéluctable. Si on se projette un peu, il ne serait pas raisonnable de maintenir deux réseaux", précisait à France 3 Champagne-Ardenne en juillet 2022 Muriel Germa, directrice du pilotage des infrastructures cuivre chez Orange.
"Économiquement, ce ne serait pas viable. Pour des raisons environnementales, ce ne serait pas non plus raisonnable. Le réseau fibre consomme moins d'énergie que le réseau cuivre. On voit aussi que les usages des Français sont en train d'évoluer", détaillait la responsable.